Le Syndicat National des Fournisseurs de l’Etat de Côte d’Ivoire (SYNAFECI) a émis, le 14 mars 2024, un communiqué fort dénonçant le déni de justice observé au sein de la Sixième Chambre de la Cour d’Appel du Tribunal d’Abidjan-Plateau. Cette réaction du SYNAFECI fait écho, selon lui, à une série de décisions controversées qui menacent la crédibilité du système judiciaire ivoirien. Dans cet article, nous analyserons les implications de cette crise de confiance et les actions entreprises par le SYNAFECI pour restaurer l’intégrité du système judiciaire.
La dénonciation du SYNAFECI
Dans son communiqué, le SYNAFECI exprime son indignation face au comportement des juges et greffiers de la Sixième Chambre de la Cour d’Appel. Ces derniers auraient, selon le syndicat, rendu des verdicts avec légèreté, sans tenir compte des principes fondamentaux de justice. Le SYNAFECI dénonce ainsi une justice partiale et injuste, qui compromet les droits des citoyens et la stabilité de la nation.
Une Justice sous influence ?
Le SYNAFECI soulève également la question de l’indépendance du système judiciaire ivoirien. Il s’interroge sur les motivations qui pourraient pousser certains juges à rendre des décisions iniques et injustes. Est-ce par pression politique ou par intérêts personnels que la justice est ainsi bafouée ? Ces interrogations légitimes appellent à une réflexion approfondie sur l’état de la démocratie et de l’État de droit en Côte d’Ivoire.
La réponse du SYNAFECI
Face à cette crise de confiance, le SYNAFECI ne compte pas rester les bras croisés. Le syndicat annonce qu’il prendra toutes les mesures nécessaires pour faire entendre sa voix et défendre les droits des fournisseurs de l’État. Il appelle à la mobilisation de tous les acteurs concernés, y compris les partenaires financiers et commerciaux, pour faire pression sur les autorités et exiger des réformes judiciaires.
L’appel à la Bonne Gouvernance
Plus qu’une simple dénonciation des dérives judiciaires, le SYNAFECI appelle à une refonte profonde du système de gouvernance en Côte d’Ivoire. Il réclame une justice équitable et transparente, conforme aux principes démocratiques et aux droits fondamentaux. Cette exigence de bonne gouvernance s’inscrit dans une dynamique plus large de lutte contre la corruption et l’impunité, qui minent le développement du pays.
Les revendications du SYNAFECI
Concrètement, le SYNAFECI formule plusieurs revendications à l’adresse de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) et du gouvernement ivoirien. Tout d’abord, il demande le reversement immédiat de seize (16) milliards FCFA destinés à l’encadrement et à la formation des fournisseurs de l’État. Ces fonds sont essentiels pour renforcer les capacités des entreprises locales et contribuer à leur croissance durable.

Ensuite, le SYNAFECI réclame la restitution d’un bâtiment, construit avec l’argent de la Taxe Spéciale d’Equipement (TSE), qui abrite actuellement le siège de la CGECI. Cette demande s’inscrit dans une volonté de rétablir l’équité et la justice dans la gestion des ressources publiques.
Enfin, le syndicat demande le versement quotidien de dix (10) millions de FCFA à la CGECI, jusqu’à ce qu’elle rende compte de la gestion des fonds reçus de la Direction Générale des Impôts (DGI). Cette mesure vise à garantir une transparence totale dans l’utilisation des ressources financières et à assurer que les intérêts des fournisseurs de l’État sont pleinement pris en compte.
En clair, le SYNAFECI continue de lutter avec détermination pour la défense des droits des fournisseurs de l’État et pour la promotion d’une gouvernance transparente et équitable. Il appelle à la mobilisation de tous les acteurs concernés afin de faire entendre leur voix et de garantir un avenir meilleur pour l’ensemble de la communauté ivoirienne.
Gahé Koul