Le Brevet d’Études du Premier Cycle (BEPC) est un examen crucial en Côte d’Ivoire. En 2007, sous la présidence de Laurent Gbagbo, le taux de réussite était de 45,34 %. En 2024, ce taux a chuté à 40,18 % sous Alassane Ouattara. Comment expliquer cette baisse significative?
Le BEPC évalue les connaissances acquises par les élèves en fin de collège. Un taux de réussite élevé indique une bonne préparation académique. La baisse de ce taux entre 2007 et 2024 soulève des questions sur l’efficacité du système éducatif actuel.
Facteurs contribuant à la baisse
Plusieurs facteurs pourraient expliquer cette diminution du taux de réussite. Tout d’abord, les réformes éducatives mises en place sous le régime de Ouattara. Bien que visant à moderniser l’éducation, ces réformes ont pu rencontrer des difficultés de mise en œuvre, affectant la qualité de l’enseignement. Par exemple la rage du rattrapage ethnique qui veut massivement socialement positionner les éléments issus de la rébellion de 2002, leurs proches et ayant-droits.
Ensuite, la situation socio-politique instable peut jouer un rôle crucial. Les grèves répétées des enseignants (bagarres autour de diverses primes impayées) et les interruptions scolaires dues à des crises politiques ont perturbé le calendrier scolaire, impactant négativement la préparation des élèves.
De plus, les ressources allouées à l’éducation pourraient être insuffisantes. Une diminution des investissements dans les infrastructures scolaires, les équipements pédagogiques et la formation continue des enseignants a pu entraîner une dégradation des conditions d’apprentissage.
La ministre Koné Mariatou tente de sauver le navire
Sous le président Gbagbo, malgré un contexte politique tendu, le taux de réussite était plus élevé. Cela pourrait indiquer une gestion plus efficace des crises éducatives ou un système éducatif alors mieux adapté aux besoins des élèves. En revanche, le régime de Ouattara, malgré ses efforts de réforme, semble avoir eu du mal à stabiliser et à améliorer le secteur éducatif. C’est vrai qu’il y a une évolution de 31,47 % en 2023 au sortir de la tutelle de la ministre Camara Kandia à 40,18 % en 2024 avec la méthode Koné Mariatou, mais le fossé est encore grand, et il y a encore de grosses gouttes à suer au ministère de l’Education nationale pour remonter la pente.
En somme, la baisse du taux de réussite au BEPC entre 2007 et 2024 est préoccupante. Elle pointe des failles dans le système éducatif actuel, exacerbées par l’esprit de laisser-aller issu de la rébellion où les gens veulent tout obtenir sans effort (y compris les diplômes), et des conditions socio-politiques à revoir. Pour inverser cette tendance, il est essentiel de repenser les politiques éducatives, d’augmenter les ressources et de stabiliser le contexte politique afin de garantir une meilleure préparation des élèves ivoiriens.
Eugénie Dallo