Un commando d’une vingtaine de gendarmes et d’agents de la Brigade de Contrôle Rapide (BCR) du ministère du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME a effectué une visite inopinée à l’abattoir de la commune de Port-Bouët ce jeudi 06 avril 2023 .
En bon stratège, le Commandant Armand Koffi s’est d’abord fait devancer par certains agents de son service pour constater si les prix pratiqués sur le marché sont en conformité avec ceux fixés par le gouvernement. Une fois sur les lieux, cette équipe composée essentiellement de femmes a vite remonté l’information à leur supérieur.
Aussitôt reçue, le premier responsable de la BCR débarque à l’abattoir avec d’autres agents dont des éléments de la gendarmerie. Après le tour des box auparavant identifiés soigneusement par la première équipe, des convocations ont été adressées aux bouchers. » Certains ont reçu des convocations pour pratique illicite de prix du kilo de viande avec et sans os. En effet, le gouvernement a plafonné le prix du kilo de viande sans os à 2900 Fcfa et le kilogramme de viande avec os à 2700 Fcfa. Mais nous avons constaté au cours de cette opération que les bouchers ne respectent pas les prix plafonnés, certains vendent le kilo de la viande sans os à 3000 voir 3500 Fcfa et d’autres vendent le kilo de viande avec os à 2800 voir 2900 Fcfa. Ce qui n’est pas normal », a déploré le Commandant Armand Koffi.
Traoré N’Fa, président des sociétés coopératives des bouchers et assimilés l’abattoir de la commune de Port-Bouët a salué cette opération du Commandant Armand Koffi et ses hommes avant de dénoncer l’attitude des chevillards. » L’opération nous fait plaisir, mais il y’a des problèmes qui existe et qu’on doit régler d’abord. L’abattage du bœuf qui était 3500 Fcfa est passé aujourd’hui à 17000 Fcfa chez les chevillards. Avec ces prix là, comment on peut s’en sortir puisque c’est avec eux que nous achetons la viande avant de venir nous, en tant que détaillants vendre au marché ici », a-t-il dénoncé.
Selon lui, le processus de la vente de la viande est un travail à la chaine. »Si nous disposons d’outils pour abattre le bétails nous pouvons stagner sur un prix noble, mais vu que ce sont eux (chevillards), ils nous imposent des prix. Notre dernière réunion au ministère du Commerce, a conclu un entendement sur le prix de 2500 Fcfa en gros et les détaillants 2700 Fcfa. Le vrai problème provient des chevillards et cela nécessite un contrôle de leur côtés avant nous les bouchers détaillants afin que la volonté du ministre du Commerce qui est que la population soit à l’aise se réalise. », a-t-il déclaré.
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