Les trente ambassadeurs des pays de l’Otan à Bruxelles se sont réunis ce mercredi 16 novembre, en urgence, pour débattre des suites de l’explosion survenue mardi en fin d’après-midi dans un village polonais frontalier de l’Ukraine, Przewodów. Ils ont entendu les premiers rapports fournis par la Pologne et c’est désormais la prudence qui domine. Après les réunions du conseil de sécurité polonais et du conseil de défense hongrois mercredi soir, après les appels des pays baltes à une action rapide de l’Otan, l’heure est à la désescalade. (RFI)
La Pologne a d’emblée calmé le jeu à l’Otan, comme l’avait annoncé le Premier ministre Mateusz Morawiecki, puisqu’elle n’a pas invoqué l’article 4 du traité de l’Atlantique Nord, qui prévoit des consultations en cas de menace pour la sécurité d’un pays, son indépendance politique ou son intégrité territoriale.
Pour le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Jens Stoltenberg, il n’y pas d’indication que l’explosion survenue soit une attaque délibérée et pas d’indication non plus que la Russie prépare une attaque contre l’Otan.
C’est probablement un missile sol-air de la défense anti-aérienne ukrainienne qui a frappé le village de Przewodów, mais « ce n’est pas la faute de l’Ukraine », puisqu’elle se défend contre l’agression russe, souligne Jens Stoltenberg pour qui l’explosion s’est produite au moment où la Russie a déclenché une vague massive de frappes.
On en est donc à la désescalade. Les alliés ont cependant manifesté leur solidarité envers Varsovie. L’Otan veut mobiliser des armements supplémentaires de défense anti-aérienne sur sa frontière orientale, et l’Allemagne propose par exemple à la Pologne le déploiement de patrouilles d’avions de combat sur ses frontières avec l’Ukraine et la Russie.