La France sous Emmanuel Macron s’engage dans une entreprise délicate : renverser les autorités militaires en place au Niger depuis le 26 juillet 2023. Cette opération, baptisée « NMR1 » et orchestrée en collaboration avec le pouvoir du putschiste Mahamat Idriss Déby Itno, président du Conseil de transition, prend forme à N’Djaména. Cependant, la situation se complique en raison de diverses réticences et complexités.
L’Opération Phoenix et les acteurs impliqués:
L’Opération Phoenix d’août 2023 mobilise les forces françaises, tchadiennes, de la CEDEAO ainsi que des mercenaires, surnommés les « Unités rouges ». Les forces françaises sont vantées pour leur expérience et leur préparation, mais se heurtent à la réticence des populations tchadiennes et françaises envers cette intervention.
Défis et avantages des acteurs sur le terrain:
Les mercenaires, positionnés près des frontières maliennes, burkinabées et tchadiennes, présentent l’avantage de la connaissance du terrain, mais sont confrontés à des problèmes logistiques et de motivation. Les troupes de la CEDEAO, composées d’éléments du Nigéria, du Bénin, du Sénégal et de la Côte d’Ivoire, affichent une diversité de situations allant de l’équipement à la motivation, mais font face à des défis politiques et de durabilité.
Les acteurs favorables et opposés:
L’opposition à cette guerre contre le Niger est vive. Avec des pays comme l’Algérie, la Guinée, le Burkina Faso, le Niger et le Mali s’y opposant, tandis que les dirigeants politiques du Nigéria, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire et du Bénin la soutiennent, contre l’opinion de leurs citoyens. Emmanuel Macron justifie son intervention par la probité présumée du président déchu Mohamed Bazoum, bien que des voix remettent en question ses motifs.
L’Opération Phoenix révèle les complexités de l’engagement français au Niger. Les forces impliquées font face à des enjeux variés, allant de la motivation des troupes à la légitimité politique. Le paysage géopolitique complexe de la région souligne la difficulté de justifier une intervention militaire. L’avenir de cette opération et ses conséquences demeurent parle à nos consciences.
Germain Séhoué