Planification stratégique pour le retrait
Le président Emmanuel Macron a annoncé récemment le retrait des troupes françaises du Niger d’ici la fin de l’année, mettant fin à un bras de fer de deux mois avec le régime militaire nigérien. Le défi consiste maintenant à organiser ce retrait en seulement trois mois, une tâche qui nécessite une planification rigoureuse.
Les étapes du départ
La planification du retrait implique plusieurs étapes. Les 200 soldats stationnés à Ouallam rejoindront la base aérienne de Niamey, point central de la présence française au Niger. Ensuite, grâce à des ponts aériens, le rapatriement des troupes en France sera relativement aisé. Cependant, les éléments lourds, comme les véhicules de combat et les hélicoptères, nécessiteront d’importants convois terrestres vers les ports de Cotonou ou d’Abidjan, puis un voyage par bateau vers la France.
Une présence militaire réduite
Comparé au retrait précédent de la force Barkhane au Mali, le nombre de militaires français au Niger est moins élevé, ne dépassant pas 1 500 hommes. Cependant, ils étaient essentiellement chargés de soutenir les forces armées nigériennes dans leurs opérations. Désormais, le Tchad reste le dernier bastion de la présence militaire française au Sahel.
Remise en cause de la présence militaire française en Afrique
Le retrait au Niger et les annonces d’Emmanuel Macron pourraient avoir des répercussions bien au-delà du Sahel. Des experts estiment qu’il pourrait annoncer une réduction voire une fermeture des bases militaires françaises sur le continent africain. Au cours des années, le nombre de militaires français en Afrique est passé de 30 000 à seulement 6 000.
Vers une nouvelle politique de coopération militaire
Le président Macron avait initialement envisagé une nouvelle politique de coopération militaire en Afrique en début d’année. Cependant, le retrait demandé par le Niger, le troisième pays à faire cette demande, remet en question cette perspective.
L’avenir incertain des bases militaires françaises en Afrique
Bien qu’il reste encore des bases en Afrique, l’avenir de la présence militaire française est de plus en plus incertain. La légitimité de cette présence est remise en question, bien que pour le moment, il n’y ait pas de risques particuliers dans les bases restantes.
Suzanne Assalé