À la Chefferie du village d’Adjamé Bingerville, Goun François Germain, le Préfet d’Abidjan octroie l’arrêté préfectoral à un épris de justice, que lui même a traité de hors la loi en novembre 2022. Et ce, au détriment des US et coutumes qui ont choisi Awaka Agbo Ghislain Alfred. Le village est dans le désarroi
DÉCLARATION de la Génération Tchagba du village de ‘AKWÈ-DJÈMIN appelé communément Adjamé Bingerville, à la suite de l’octroi de l’arrêté au sieur MOBIO Aboussou qui n’a pas été choisi selon nos us et coutumes. Et qui de surcroît est sous contrôle judiciaire.
Selon les US et coutumes le chef du village a été choisi dans la nuit du 10 au 11 mars 2021. Celui-ci a été désigné par les chefs de catégorie et le chef de la Génération Tchagba Monsieur Djinin Djro Serge. Le chef choisi a été présenté à toute la commuanuté villageoise le 11 mars 2021. L’administration a été informée par Nanan le doyen du village par courrier et a été sollicitée conformément aux pratiques pour une consultation populaire, sur le choix du village. Cette consultation populaire a eu lieu le 14 juillet 2021.
À l’issue de cette consultation populaire un arrêté a été donné à Monsieur AWAKA Agbo Ghislain Alfred.. L’arrêté a été annulé pour consultation populaire inachevée, à la suite de la plainte d’un groupe de dissidents le 08 mars 2023. Le Préfet d’Abidjan, pour répondre aux juges du Conseil d’Etat et donc achever la consultation populaire, est venu deux fois au village. Pour la première fois, le 26 juillet 2023, pour une séance de travail transformée en consultation populaire et pour la deuxième fois, le 12 octobre 2023, une consultation populaire. Lors des trois rencontres à Adjamé Bingerville, les chefs de catégorie Tchagba qui désignent le Chef du village en pays ATCHAN ont déclaré clairement avoir choisi Monsieur AWAKA Agbo Ghislain Alfred, accompagné de l’accord du chef de la génération Tchagba. GRAVE fut notre surprise de voir le Préfet octroyer l’arrêté préfectoral à la dissidence, alors que les mêmes personnalités coutumières qui désignent le Chef du village n’ont pas changé d’avis. Par quelle alchimie le Préfet d’Abidjan a-t-il pu faire cela avant d’aller à la retraite ? Pourquoi a-t-il donné l’arrêté préfectoral au détriment de nos us et coutumes ?
C’est avec ces différentes questions que nous voulons vous exposer quelques faits flagrants.
Lors de la dernière consultation populaire, le Préfet d’Abidjan Monsieur Goun François Germain n’a pas interrogé le Chef de la génération Tchagba et la Cour du Nanan Adékoi François, Doyen du village d’Adjamé Bingerville alors que ces personnalités coutumières ont été citées dans le récit du Chef de la catégorie TCHAGBA Assoukrou, Monsieur Kokou Ayaké Germain. Cependant, curieusement, c’est plutôt au maire de Bingerville Issouf Doumbia, que le Préfet d’Abidjan a donné la parole pour conclure.
Dans un village Atchan, quelles personnes ressources, aussi importantes soient- elles, peuvent-elles mieux maîtriser une histoire de désignation du chef du village, que le Chef de la génération et le Nanan du village ? De tous les administrateurs de la Côte d’Ivoire, nous n’avons jamais entendu une telle énormité.
Nous dénonçons un complot contre nos us et coutumes. Un complot orchestré par certains hommes politiques pour mépriser les lois de nos ancêtres. Nous disons NON! NON ET NON !
Voilà pourquoi, nous déposerons dans les jours prochains un recours au Conseil d’Etat pour annulation de cet arrêté qui est aux antipodes de nos us et coutumes.
Nous sollicitons le Premier Ministre, Son Excellence Monsieur Robert Beugré Mambé, pour se saisir de ce dossier, afin de restaurer les lois de nos aïeux pour le repos de leur âme. Le Premier Ministre est sollicité à deux titres. En premier, en tant que le plus haut cadre Atchan, afin qu’il fasse respecter les us et coutumes de SA TRIBU. En deuxième en tant le Premier Ministre de la République de Côte d’Ivoire, pour aider au respect des lois de la république notamment la loi. Circulaire numéro 20/Int/DGAT du 03 juin 1976 du ministre de l’intérieur relative à la réglementation de la chefferie en Côte d’Ivoire.
Il y a quelque chose qui doit être expliqué dans cette affaire. L’administration préfectorale nous a rencontré avant l’octroi de l’arrêté pour nous dire que nous avons les us et coutumes avec nous, mais ceux d’en face sont violents seraient plus nombreux. En quoi est ce que la violence et le nombre sont-ils des critères de désignation du Chef du village en pays Atchan, et en particulier à AKWÈ-DJÈMIN ? Devions nous être violent pour conserver l’arrêté qui nous avait été délivré?
Le Préfet d’Abidjan, Monsieur Goun François Germain ne nous a-t-il pas dit que dans son propre village selon leurs us et coutumes, c’est dans sa famille que sortent les chefs du village, pourtant sa famille est minoritaire ? Si nous étions minoritaire (chose qui est fausse) en quoi est ce que, cela va à l’encontre des us et coutumes ?
Pourquoi vouloir détruire l’âme du village des autres avant d’aller à la retraite alors qu’on protège la sienne? Lui le Préfet d’Abidjan, acceptera t-il que désormais dans son village on désigne un chef du village selon la violence au mépris des us et coutumes ? Pourquoi donner un arrêté préfectoral à un repris de justice ?
En définitive, nous voulons purement et simplement le respect de nos us et coutumes et des lois de la République de Côte d’Ivoire.
Déclaration produite par les chefs de catégorie et le chef de la Génération Tchagba d’Adjamé Bingerville lue par Monsieur AKOUÉKOU MOBIO YVES, membre de la génération Tchagba et de la catégorie DJEHOU.
Que Dieu bénisse Nanan Adékoi François, que Dieu AKWÈ-DJÈMIN, que Dieu la Côte d’Ivoire. Je vous remercie.