Le Franco-libanais Robert BOURGI, qui naquit à Dakar le 4 Avril 1945 et qui a acquis sa célébrité historique par son rôle dans les relations entre la France et ses anciennes colonies, notamment la « Françafrique », ce qui lui vaut d’être considéré comme « un homme des couloirs obscurs », vient de sortir un livre-révélations : « Ils savent que je sais tout ; ma vie dans la Françafrique ». Qui mieux que cet acteur clé de ce système pouvait-il parler pour que le monde, mêmes les sceptiques, contemplent enfin la vérité des faits ?
S’agissant de la grave crise électorale et postélectorale survenue en Côte d’Ivoire en 2010-2011, R. BOURGI a donc écrit pour que la vérité soit révélée et fixée à jamais. Ainsi, il s’est adressé à tous les acteurs directs et indirects de cette crise ivoirienne sans précédent, à la dite Communauté internationale, à la classe politique ivoirienne et aux Ivoiriens.
1/ « Je vais le vitrifier ! », dixit Nicolas SARKOZY :
Selon le dictionnaire Larousse, au-delà de recouvrir une surface d’un vernis transparent, d’une vitre, vitrifier signifie, comme le Président français en avait bien conscience : « détruire entièrement une ville, un pays, par des bombes nucléaires. »
Et M. SARKOZY n’y est pas allé dans la dentelle ; il l’a dit et il l’a fait ! De la manière la plus abjecte, atroce et la plus inhumaine qui soit. Au prix et au mépris des vies humaines. Plus de trois milliers de morts à son actif, des centaines de disparus, de blessés à jamais…
En voulant vitrifier le Président de la République de Côte d’Ivoire de l’époque, SARKOZY a donc sacrifié toutes les populations et le pays tout entier ! On peut aisément l’affirmer désormais, c’est pour l’installation de son ami au pouvoir, que M. SARKOZY, s’étant recouvert du manteau de la Communauté internationale, a fait usage de tous les moyens funestes contre les populations ivoiriennes : l’embargo sur les médicaments, la fermeture des banques françaises conservant l’argent des Ivoiriens, le gel des comptes, etc. La fin a vraiment justifié les moyens !
Et peu importait que M. OUATTARA ait effectivement gagné l’élection ou qu’il l’ait perdue. Le débat est clos à ce niveau !
On comprend donc toute la mise en scène. Pour atteindre leur objectif, ils se sont donné tous les moyens : ils ont nommé leurs pions, hauts représentants, certificateurs, médiateurs ou facilitateurs ; ils ont instrumentalisé les organisations internationales et des ONG ; ils ont refoulé la plupart des ambassadeurs ivoiriens nommés par l’ex Président dans leurs pays ; et ils ont été jusqu’à confisquer les avoirs des Ivoiriens à la BCEAO…
Que les IVOIRIENS, principalement les élites et intellectuels du pays tirent plutôt les leçons de cette grosse mise en scène. La crise postélectorale de 2010-2011 a profondément divisé notre Nation, et à tous les niveaux, y compris dans les domaines culturels et intellectuel. À tel point qu’il paraît quasiment impossible pour les universitaires de s’accorder sur une version unique, objective, à verser dans notre histoire commune : selon que l’on a appartenu (ou appartient encore) à l’un des deux camps qui se sont affrontés à mort, on défend sa thèse sur cette tragédie nationale ; et on rejette systématiquement la version de l’autre. Dès lors, qui viendrait écrire l’histoire de notre Côte d’Ivoire à notre place ?
C’est pourquoi, je me permettrais de remercier M. Robert BOURGI d’avoir enfin dévoilé, par écrit, tous ces faits, dont il fut lui-même témoin et/ou l’un des auteurs principaux. Arrêtons donc avec les théâtralisations et les démonstrations ubuesques et absurdes, en tentant vainement de contredire des faits qui se sont effectivement produits. Merci à BOURGI pour ce pan de l’histoire de mon pays et de mon continent, qui se trouve à jamais conservée dans cet ouvrage qui servira à la postérité.
Ainsi donc, en affirmant hier — sans des preuves aussi inattaquables que celles de BOURGI, peut-être — que le régime de GBAGBO était victime d’un complot international monté par le Président français d’alors, dans le but d’installer son ami Alassane OUATTARA au pouvoir, nous avions vraiment raison. C’est le DIVIN qui nous avait ainsi bien inspirés…
Personnellement, ce livre achève de me conforter et de me motiver dans mes convictions de toujours me battre, même au prix de ma vie, pour la Justice et la Vérité dans ce monde et dans mon pays !
2/ Merci pour mon soulagement personnel et la libération de ma conscience :
En effet, durant les dix années passées dans l’exil à demander à tue-tête la libération du Président Laurent GBAGBO et de son Ministre Charles BLE GOUDÉ, à travers les capitales européennes et les États-Unis, en donnant des conférences, en animant des émissions dans tous les médias, ou en haranguant les foules de compatriotes à l’occasion des meetings à la Haye, à Paris, à Rome, à Genève, à Hambourg…, une question me hantais toujours la conscience : et si M. GBAGBO était plutôt le vrai coupable dans cette crise, s’il avait vraiment perdu cette présidentielle et si, pire, il avait réellement commis ou planifié tous les crimes qu’on lui reprochait ?
Face à ce doute présent parfois, mais qui n’avait jamais pris le dessus sur nos convictions, je me suis confié au DIVIN en ces termes : « Seigneur, si notre lutte est vraiment juste et légitime à tes yeux, ne nous laisse pas tous mourir dans cet exil, puisque plusieurs personnalités du régime déchu ne font que nous quitter. Si nous sommes vraiment dans la vérité, alors libère GBAGBO et BLE GOUDÉ et qu’ils rentrent au pays. Tu auras ainsi libéré chacune et chacun de nous tous qui avons tout sacrifié pour ce combat. »
DIEU nous a répondus clairement. D’abord le 15 Janvier 2019, à travers leur acquittement total par le Tribunal de Première Instance de la Cour Pénale Internationale ; puis le 2 Février suivant, en confirmant définitivement ce verdict en Appel ; et enfin en les faisant retourner en Côte d’Ivoire le 17 Juin 2021 pour l’un et le 26 Novembre 2022 pour l’autre. « Ils savent que je sais tout » représenterait donc la matérialisation ou l’explication de la Décision du DIVIN de trancher dans cette grave crise en notre faveur.
Je puis donc me réjouir d’avoir bénéficier très tôt d’une grâce divine, en sortant en Janvier 2012, depuis ma base d’exil en Italie, mon deuxième livre, très audacieux, au sous-titre accusateur : « La Guerre d’Abidjan n’aurait jamais dû avoir lieu ; et si Monsieur Nicolas Sarkozy avait trompé le monde entier sur la crise ivoirienne de 2010 ? » Qui fut traduit aussi en italien par des compatriotes amis : « La Guerra d’Abidjan un conflitto da evitare. »
Comment puis-je ne pas rendre grâce au DIVIN ?
Une chose est sûre : avec toutes ces révélations, qui clarifient et clôturent les débats sur la crise électorale et postélectorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire, nous nous battrons, et tous les Ivoiriens épris de Justice et Paix avec nous, pour qu’il n’y ait plus jamais de vitrification d’un Président de la République, ni en Côte d’Ivoire, ni nulle part en Afrique.
ET J’AI DIT !
Ce 3 Octobre 2024, depuis New York, USA;
Dr BOGA Sako Gervais, Fondateur de la FIDHOP et de GRADDH-AFRIQUE,
Écrivain-essayiste, auteur de six livres.
Dr BOGA SAKO GERVAIS *Enseignant-Chercheur à l’Université *Expert et Consultant en Droits de l’Homme et Résolution de conflits *Ex-Membre de la Commission Nationale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI)
*Président-Fondateur de la Fondation Ivoirienne pour les Droits de l’Homme et la Vie Politique (FIDHOP) ; et de GRADDH-AFRIQUE