Le Général Gaston Ouassénan Koné, vice-président du Pdci-Rda est mort ce 8 août 2023, soit une semaine après le décès d’Henri Konan Bédié. Gaston Ouasséna était au domicile des Bédié pour soutenir Henriette Bédié et lui apporter son YAKO. Nous venons d’apprendre son décès. Si ce n’est pas une hécatombe qui s’abat sur le PDCI, ça y ressemble.
Voici un hommage à l’illustre disparu ;
HOMMAGE AU GÉNÉRAL GASTON OUASSENAN KONÉ
Après Henri Konan Bédié , le 1er août dernier, Gaston Ouassénan Koné vient de mourir. Le Général de Gendarmerie a rendu l’âme dans une clinique située sur le Boulevard de Marseille à Treichville.
Le vice-président du Pdci était pourtant présent, ces derniers jours, auprès de l’épouse de Bédié. Dernier fils d’une famille de neuf enfants, le général Ouassénan Koné est le seul de ses frères à avoir mis les pieds à l’école.
Etant le plus frêle et inapte pour les durs travaux champêtres, son père, Koné Ahoussou, l’a « livré » à l’administration coloniale pour sa scolarisation.
Quand il rentrait le soir à la maison, nul ne pouvait l’aider à réviser ses leçons puisqu’autour de lui, personne ne pigeait un mot du français. Après l’école primaire à l’évêché de Katiola, il arrive à Bouaké puis entame plus tard les études militaires.
L’ancien ministre a gardé jusqu’à sa mort son côté sec et direct. Le verbe parfois comminatoire. Il ne sait pas toujours enrober, même s’il fut pendant sept ans ambassadeur en Argentine, au Chili et en Uruguay.
Ses adversaires disent même qu’il ne connaît d’autre degré que le premier, bien que chez lui on chercherait vainement, au détour d’un mot, une trace de roublardise.
Il n’est pas un fonceur, mais il n’aime pas reculer. Il était le casseur de marches et autres manifestations sous le règne de Félix Houphouët-Boigny et d’Henri Konan Bédié.
Secrétaire d’État à l’Intérieur (1974) puis ministre de la Sécurité (1976) du président Félix Houphouët-Boigny et de son successeur Henri Konan Bédié (1994 ) il est le père de » l’Opération Coup de poing » en 1981 dont se souvient encore Alpha Blondy.
Il a été au-devant de plusieurs affaires d’État. Kragbé Gnagbé, Affaire » A fa kaya » qui a défrayé la chronique. De triste mémoire, dès les premiers vagissements de la démocratie, le ministre Ouassenan a fait bastonner, rapporte des témoins, dans ses bureaux, le jumeau de Laurent Gbagbo , l’ex-ministre d’État Aboudrahamane Sangaré, à l’époque directeur de publication du quotidien La Voie.
Le sécurocrate du régime Bédié reprochait à l’époque au journal de la refondation d’avoir injurié son père en langue malinké.
Il décède à 84 ans. Marié et père de 15 enfants.
PS:
En attendant d’avoir plus amples informations sur les causes de son décès en plus du rapport du médecin, les premières informations confiées par des proches font croire qu’il aurait eu des caillots de sang.
Par le LtT O.K.