La sclérose politique et l’enlisement de la conscience gouvernementale sont des termes qui évoquent un état stagnant. Une situation où le pouvoir semble figé, et la conscience des gouvernants dans un état d’engourdissement. On semble fatigué de gouverner, mais on est là quand même, convaincu d’être en mission messianique, puis, qui va faire la passe à son adversaire politique ! Comme cet enfant la main dans le plat, le ventre ballonné, somnolant, mais qui refuse carrément d’abandonner et de dormir ! En Côte d’Ivoire, ces concepts prennent une ampleur particulière, impactant profondément la vie du peuple. On semble fatigué de gouverner et on fatigue le peuple par des actions qui étonnent.
Manifestations et conséquences
Dans la gestion des affaires (détournements de milliards à n’en point finir), la sclérose politique se traduit par une inertie administrative, un manque d’innovation et une déconnexion croissante entre le gouvernement et le peuple. Pour bien de gens sortis de la pauvreté par la rébellion armée et non parce qu’ils sont de familles d’industriels, les pauvres sont des fainéants, des gens qui ne se battent pas pour réussir alors qu’eux-mêmes ont tout monopolisé par principe de rattrapage ethnique. L’enlisement de la conscience gouvernementale quant à lui se manifeste par un détachement des réalités sociales, économiques et culturelles du pays. Cette déconnexion engendre un mépris des droits et de la dignité des citoyens.
La relation pouvoir-peuple
La relation entre le pouvoir et le peuple devient ainsi toxique. Car le gouvernement semble privilégier ses intérêts partisans au détriment du bien-être collectif, sauf dans la construction de ponts et autres infrastructures routières, pour ne s’en tenir qu’à l’aspect visible de ce dossier. Les citoyens sont réduits à de simples pions dans un jeu politique où la conservation du pouvoir prime sur toute considération éthique ou morale. Ils doivent se contenter de la fierté d’avoir des ponts et des routes.
Perspectives et solutions
Pourtant, il est impératif de briser ce cercle vicieux. Mettre fin à la sclérose politique et à l’enlisement de la conscience gouvernementale nécessite un effort collectif. Il est temps de rétablir un dialogue sincère entre gouvernants et gouvernés, de promouvoir la transparence et la responsabilité au sein de l’appareil étatique.
En un mot comme en mille, la sclérose politique et l’enlisement de la conscience gouvernementale sont des fléaux qui minent la démocratie et le développement en Côte d’Ivoire. Seule une prise de conscience collective et des actions concertées permettront de renverser cette tendance néfaste et de rétablir la confiance entre le peuple et ses dirigeants. Le président de la République, le Dr Alassane Ouattara doit y veiller et peut réussir. N’est-ce pas lui, « la SOLUTION » ?
Germain Séhoué