Le président du CSP (PPA-CI), Justin Katinan Koné, a récemment soulevé l’importance de l’annexe fiscale émise par le gouvernement ivoirien et de son impact sur la vie quotidienne des citoyens. Cette réflexion mérite une attention particulière, compte tenu de sa pertinence et de ses implications.
Depuis 2020, le déficit budgétaire en Côte d’Ivoire est demeuré au-dessus du seuil de -3%, dépassant ainsi les normes de l’UEMOA. Cette situation alarmante a incité le gouvernement à s’engager à réduire ce déficit d’ici 2026. De plus, la pression fiscale demeure relativement faible, oscillant entre 12,8% et 13,1%, ce qui contraste avec la croissance du PIB.
Prévisions : les objectifs de la Loi de finances
Dans le cadre de la loi de finances pour l’année 2024, le gouvernement envisage d’augmenter les recettes fiscales et la pression fiscale pour atteindre respectivement 9.531,8 milliards de FCFA et 15,1% du PIB d’ici 2026. Ces objectifs visent à stabiliser l’économie et à réduire le poids de la dette.
Les mesures fiscales controversées
L’annexe fiscale comprend 31 mesures, dont certaines suscitent des préoccupations quant à leur impact sur les citoyens. Parmi celles-ci, l’extension de la TVA à certains produits naturels précédemment exonérés est particulièrement controversée.
Faisons focus sur l’Art.1 : extension de la TVA. Cette mesure soulève des inquiétudes quant à l’augmentation du coût de la vie pour les ménages ivoiriens. En excluant les produits alimentaires considérés comme des produits de luxe, le gouvernement risque de toucher directement la classe moyenne, qui supporte déjà une grande partie de la population pauvre.
Appel à la révision des mesures fiscales
Il est impératif que le gouvernement reconsidère ces mesures fiscales pour atténuer l’impact sur les populations les plus vulnérables. Une révision de la liste des produits concernés, établie de manière transparente et consultative, est nécessaire pour garantir l’équité fiscale et protéger le pouvoir d’achat des citoyens.
En somme, l’analyse de l’annexe fiscale révèle l’importance d’un dialogue ouvert et inclusif sur les politiques économiques afin de promouvoir le bien-être et la prospérité pour tous les Ivoiriens.
Gahé Koul