En côte d’ivoire , particulièrement à Gagnoa dans le canton Zedi, situé dans le centre Ouest du Pays, les funérailles sont devenus des moyens pour les femmes appelées ( Yorokloi) pou soutirer de l’argent à la veuve juste après l’enterrement de son défunt mari. Concernant les funérailles, un petit moment de recueillement et de pleurs et on oublie. Les différents cantons dans le département de Gagnoa, sont de véritables chefs dans l’organisation grandiose des funérailles. Avec eux tous les vendredis et samedis, sont l’occasion de se frotter les mains. Ce au regard du financement des obsèques par la famille biologique du défunt.
Mais avant, après le décès d’un homme tant a l’intérieur qu’au village, la famille élargie se réunit pour instituer un prélèvement financier sur chaque responsable de famille du quartier du défunt .ses prélèvements varient entre 3000 et 2000 Francs CFA quand il s’agit du décès d’un homme. Les fonds recueillis sont remis au chef de famille du quartier. Ainsi fait, l’occasion est donnée pour la recherche des moutons pour les neveux et pour la réception des parents du défunt du village voisin. Il faut le souligner, les femmes appeles communément ( Yorokloi) femmes du village, foulent le sol du village qui devrait accueillir le défunt entre, le mercredi et jeudi pour se consulter sur la réception à leurs réserver par la famille endeuillée et la conduite à tenir vis à vis de la veuve.
Vendredi, vient le jour de la levée du corps à la morgue. C’est en ce moment, que l’on assistera à des scènes de pleurs surtout, des femmes toujours présentes en grand nombre à chaude larme, certaines chantent dans le patois les louanges et biens-faits sur terre le défunt pendant ce temps, d’autres personnes venues pour la circonstance, sont assises et méditent sur le sort des enfants et la femme du défunt père. Surtout sur le vide qui gagnera cette famille.
Cependant,dans l’organisation pratique des obsèques les cotisations citées haut, serviront uniquement d’une part à faire la cuisine notamment, deux plats pour chaque membre de la famille pour la réception du village voisin et les neveux. Les parents direct du défunt se chargent du transfert du corps, de la sonorisation et des bâches. Une autre cotisation venue de l’intérieur du pays où vivent les ressortissants du village du défunt. Les enfants et la famille y compris les parents du défunt vêtus de noir ou blanc se mettent en pleurs dès l’entrée du corbillard au village comme pour dire que le mort ne retourne jamais.
Après ses pleurs et lamentations qui souvent créent des blessures corporelles vu la manière dont certaines femmes se jettent à même le sol. Après ce chapitre, le Bangui vin de palme, Bière, Koutoukou et autres boissons coulent à flot accompagnées d’un copieux repas offert par la famille biologique du défunt. La veillée commence par des chansons traditionnelles accompagnées par des pas de dance traditionnelle dans la joie si comme celui qui est décédé avait déjà été oublié cette nuit pour faire place à la veuve.
Après l’enterrement, la veuve doit payer cash. Parce que prise à parti par les « »Yorokloi » femmes du village et proches de la famille éplorée. La veuve à cette occasion subit de grandes humiliations avant d’être soumise à verser une forte somme d’argent allant de 500000 à 50000 Francs CFA. Une somme décidée par les Yorokloi. Une fois acceptée, la veuve est autorisée à être rasée de la tête. Il faut le souligner, ces montants sont fixés selon la qualité et la fonction du défunt père. Quand aux hommes, eux s’évertuent pour le partage des biens et des vêtements dans un premier temps du défunt. A cette occasion, le fils aîné du défunt a le devoir de choisir le vêtement de son choix dans les habits de son défunt père avant tout partage. Mais avant, l’aîné devrait débourser une manne financière de plus de 200 000 Francs CFA pour les remettre aux parents en charge de la distribution des vêtements et biens . Pour l’héritage laissé par le défunt, la maison revient aux enfants et la femme tout comme sa plantation seul ses vêtements sont partagés entre la famille.
C.K