Être un ami et confident d’un défunt est une position souvent difficile. Les héritiers peuvent suspecter ces amis d’ingérence ou de vouloir tirer avantage de la mort de leur proche. Ce soupçon est particulièrement aigu lorsque le défunt n’a pas laissé de testament clair et précis.
Les amis sont souvent les gardiens de projets et de réalisations non dévoilés à la famille. Cette confiance peut se transformer en fardeau à la mort subite de la personne, créant des tensions avec les héritiers. Par exemple, prenons le cas de Michel, ami proche de Jacques, récemment décédé. Jacques avait confié à Michel le projet de construire une école dans son village natal, projet dont sa famille n’était pas au courant.
Après la mort de Guéi, Koffi a partagé cette information avec la famille, espérant honorer la volonté de son ami. Cependant, la famille, ignorant ce projet, a réagi avec méfiance. Ils se sont demandé pourquoi Guéi n’en avait jamais parlé à eux. « Je ne suis pas au courant de ce projet », a dit sa veuve, Marie. « Ça, moi, il ne m’en a jamais parlé, » a ajouté son fils aîné. Koffi, se retrouvant dans une position délicate, a été perçu comme quelqu’un cherchant à s’approprier une part de l’héritage.
Ce cas illustre le paradoxe du confident : bien qu’il soit en possession d’informations cruciales, sa position est constamment remise en question. Pour éviter ces situations, il est essentiel que les individus prennent le temps de documenter clairement leurs volontés et de les communiquer à leurs proches.
En fin de compte, la transparence et la communication sont les clés pour éviter les malentendus. Être ami et confident d’un défunt est un rôle noble mais périlleux, souvent entaché de suspicion et d’incompréhension.
Gahé Koul