Le congrès mondial de International Press Institute (IPI) édition 2023 s’est tenu à Vienne en Autriche du 25 au 26 Mai 2023. Cette plateforme internationale de rencontres et d’échanges pour les professionnels de médias a enregistré la participation de plus de 350 professionnels des médias venus des quatre coins du monde.
Invitée à cette rencontre de haut niveau, la Côte d’Ivoire était représentée par N’Guessan François M’BRA II, journaliste consultant, par ailleurs 1er Vice-président du Réseau des Journalistes Spécialistes des questions Agricoles de la CEDEAO (REJA-CEDEAO) et Chargé des affaires extérieures de l’Union des Journalistes de Bouaké (UJB) et de l’Union Nationale des Journalistes Correspondants de Presse de Côte d’Ivoire (UNAJCOPCI).
Au cours de son panel intitulé « short Shorts », le représentant de la Côte d’Ivoire a jeté un regard profond sur l’usage des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) en général et l’Intelligence Artificielle en particulier, dans la presse. Pour le 1er Vice-président du REJA-CEDEAO, l’Intelligence Artificielle (IA) est de plus en plus utilisée dans la presse pour aider les journalistes à traiter les informations plus rapidement et efficacement. Elle peut aider à trier et à classer les informations, à détecter les fausses nouvelles, à analyser les données et à générer des résumés automatiques.
Pour le consultant ivoirien, l’Intelligence Artificielle (IA) est un couteau à double tranchant dans la mesure où elle soulève des questions éthiques et de responsabilité dans la pratique du journalisme « Ma première inquiétude c’est le problème d’éthique et de responsabilité que pose l’utilisation de l’IA. C’est une occasion pour moi d’appeler les journalistes à veiller à ce que les algorithmes utilisés soient transparents et équitables pour éviter la reproduction de préjugés existants. » a-t-il indiqué.
Abordant l’impact de l’IA sur l’emploi des journalistes, François M’BRA II indique que l’IA peut potentiellement remplacer certaines tâches effectuées par les humains, donc elle peut avoir un impact sur l’emploi des journalistes. Mais souligne que ces impacts sont mineurs parce que l’IA peut améliorer les performances de l’homme, en automatisant certaines tâches répétitives ; ce qui lui permet de se concentrer sur des tâches plus créatives et à plus forte valeur ajoutée.
« Il est important que les travailleurs concernés soient formés pour acquérir les compétences nécessaires pour utiliser l’IA à bon escient. Il faut d’abord comprendre les avantages et les défis liés à l’utilisation de l’IA. Ensuite, créer un environnement où les travailleurs peuvent s’adapter et prospérer dans ce monde où l’IA est omniprésente » a conseillé le consultant ivoirien.
En marge de ce congrès, le journaliste ivoirien a eu des échanges fructueux avec des organisations de lutte pour la liberté de presse de différentes régions du monde sur les conditions de travail des journalistes locaux. « Nous avons partagé des expériences et des défis communs, tels que la pression extérieure, les menaces et les attaques contre les journalistes, ainsi que les difficultés économiques auxquelles sont confrontés les médias locaux.
Nous avons également évoqué de potentielles des solutions. Il s’agit entre autres du renforcement des capacités des journalistes locaux, la promotion d’une culture de la liberté de presse et la mise en place de mécanismes de protection des journalistes » a-t-il rassuré.
Co-auteur du livre « Why Journalism, Stories from New Reporters in Africa », le représentant de la Côte d’Ivoire a reçu les encouragements de Christoph Plate, Directeur Afrique de Konrad Adenauer Stiftung (KAS) Média, et de ses confrères de Voice of America (VOA), British Broadcast Corporation (BBC), de Cable News Network (CNN) et d’autres médias présents à cette rencontre.
R.M.