Les porte – Cannes, au nom de la Cour du Doyen, Nanan Adékoi François, Chef de terre se prononcent après l’annulation de l’arrêté de l’Honorable AWAKA Agbo Ghislain Alfred.
Le 27 avril 2023, ce qui était perçu comme rumeur pour certains et pour d’autres comme une certitude a été effectivement confirmé. L’arrêté préfectoral de l’Honorable AWAKA Agbo Ghislain Alfred, délivré par le Préfet d’Abidjan, Préfet hors grade a été annulé par le Conseil d’Etat.
Après l’avis de l’Honorable AWAKA Agbo Ghislain Alfred que nous avons obtenu pendant son séjour hexagonal, c’est au tour de la Cour du Doyen du village, Chef de terre, Nanan Adékoi François.
En effet, dans le but de comprendre la suite, nous avons rencontré la Cour du Doyen ce 24 mai 2023. Ce sont les porte-cannes qui ont naturellement répondu à nos interrogations, car ce sont eux qui constituent la Cour du Doyen.
L’ANNULATION DE L’ARRÊTÉ :
LA RÉACTION DE LA COUR DU DOYEN.
À la question de savoir ce qu’ils pensent de l’annulation de l’arrêté préfectoral donné à l’honorable Awaka Agbo Ghislain Alfred, choisi par les chefs de catégorie et oint par le Nanan, la Cour du Doyen reste attachée au respect des lois coutumières et modernes.
<<MERCI À VOUS LES JOURNALISTES.
Cette histoire de village qui est désormais une affaire publique, car sur les sites et réseaux sociaux ivoiriens doit être éclairée. Avant tout, nous remercions l’administration et la justice pour leur implication active dans la résolution de la crise qui brûle notre village.
À PROPOS DE L’ANNULATION DE L’ARRÊTÉ , nous nous soumettons aux lois de la République de Côte d’Ivoire, notre république dirigée par Son Excellence Monsieur ALASSANE OUATTARA. Ensuite nous voulons surtout le respect des lois de la République. Les lois recommandent que les Chefs du village soient choisis conformément aux règles coutumières des villages.
NOUS EN TANT QUE GARANT DES LOIS ANCESTRALES d’AKWÉ-DJÈMIN, nous suivons de très près cette affaire. Pour nous, l’essentiel est le respect des lois de nos aïeux. L’administration et la justice font leur travail, nous faisons le nôtre. Quant à nous, nous devons veiller au respect des lois coutumières pour ne pas mettre en colère les dieux de nos terres. Car nous nous ne voulons pas qu’un malheur s’abat sur notre village » a précisé un porte-canne au nom de la Cour.
À la suite de ce speech, nous avons cherché à comprendre le motif de l’ annulation. Ceci étant, les questions suivantes leur ont été posées: pourquoi le Conseil d’Etat a annulé l’arrêté si vous avez vraiment veillé au respect des lois de vos ancêtres ? . La faute ne vient elle pas de la Cour du Doyen qui aurait mal fait les choses ?
»LE MOTIF DE L’ ANNULATION DE L’ARRÊTÉ STIPULE QUE LA CONSULTATION POPULAIRE N’A PAS PRIS FIN. Ce qu’il faut retenir est que la consultation populaire a bel et bien pris fin. Sinon qui devait-on consulter et qui n’a pas été consulté ?
Là où il y a deux camps, c’est normal que la consultation populaire prenne fin avec chacun espérant que son camp remporte. Même une élection ne se gagne pas à 100% de voix. Il y a toujours des mécontents, mais on reste fié aux règles. On ne peut pas se baser sur des mécontentements pour dire que la consultation populaire n’a pas pris fin. Nous avons très bien fait notre travail, parce que nous caingnons les dieux de nos ancêtres . » 𝐚 𝐢𝐧𝐝𝐢𝐪𝐮𝐞́ un autre porte-canne avant qu’un autre réponde à la question suivante.
EST CE QUE VOUS AVEZ RESPECTÉ TOUTES LES PROCÉDURES DANS LE CHOIX DE L’HONORABLE AWAKA AGBO GHISLAIN ALFRED ?
<< BIEN SUR QUE OUI, POUR ÉVITER LA COLÈRE DES DIEUX DE NOS ANCÊTRES, NOUS SOMMES OBLIGÉS DE RESPECTER LE CHOIX des Chefs de catégorie et du Chef de la génération, même si nous n’aimons pas l’homme désigné.
Trois Chefs de categorie sur 4 quatre, plus le Chef de la génération Tchagba, DJININ DJRO Serge ont désigné l’honorable AWAKA Agbo Ghislain Alfred comme chef du village d’Akwè Djèmin. La Cour du Doyen ne fait qu’enteriner cette décision. Pour rappel les 4 chefs de categories sont : le premier, Chef de la Categorie DJEHOU, il s’appelle Yapo Adokou Bruno, le deuxième, Chef de la Categorie DONGBA, il s’appelle Mobio Maurice, le troisième, Chef de la Categorie AGBAN(celui qui a été absent ), il s’appelle Koudjé Magloire, le quatrième, Chef de la Categorie Assoukrou, il s’appelle Kokou Ayaké Germain.
Le Doyen oint leur choix et il envoie un courrier signé avec le Chef de la génération Tchagba à l’administration qui vient faire son travail. Le courrier en question est là, d’ailleurs le voici. (il nous montre un courrier que voici). >>
QU’EST CE QUE LA COMMUNICATION NATIONALE ET VILLAGEOISE DOIVENT RETENIR DE CETTE RENCONTRE ?
» Nous voulons le respect des lois de la République de Côte d’Ivoire dirigée par le Président Alassane Ouattara, un homme de rigueur. Les lois exigent que le chef soit choisi selon les règles ancestrales. Malgré tout nous voulons le respect des lois de la République de Côte d’Ivoire.
Nous ne voulons pas qu’un malheur envahisse notre village à cause du viol des lois de nos aïeux. Nous voulons aussi demander aux hommes politiques de la ville de Bingerville de mettre fin à leur ingérence dans nos affaires de village. C’est bien leur ingérence qui a exacerbé la crise.
Nous voulons aussi demander à l’avocat Wesley de respecter les lois de nos aïeux. Dans son village à Aboudé-Kouassikro, dans le département d’Agboville, il existe actuellement 3 Chefs de village et deux Nanans à cause de ses agissements. Nous y étions et nous avons constaté cela. Après ce forfait il a dû disparaître du village faisant croire qu’il est en Europe. C’est ce même désordre qu’il a importé à AKWÈ-DJÈMIN. Nous refusons cela ! Qui est-il pour donner des ordres au Préfet ? Nous avons lu son communiqué demandant au préfet de nommer son client lui Wesley son client.
C’est une énormité. Cela n’arrivera jamais Akwè Djèmin. À AKWÈ-DJÈMIN les règles doivent être acceptées » 𝐚 𝐜𝐨𝐧𝐜𝐥𝐮𝐭 𝐥a Cour du Doyen du village, Chef de terre Nanan Adékoi François.
Nous épargnons les lecteurs de plusieurs anecdotes et contes mélancolique que les porte-cannes nous ont racontés pour expliquer la colère des dieux après mépris des lois ancestrales. Nous espérons que le village retrouvera sa quiétude d’antan. Une question demeure, c’est quoi la suite après l’annulation de l’arrêté ?
𝐆𝐧𝐚𝐤𝐚𝐧𝐚𝐧𝐜𝐢 𝐆𝐮𝐲 𝐆𝐞𝐨𝐫𝐠𝐞𝐬