La nomination de Gabriel Attal au poste de Premier ministre a suscité une pluie de réactions ce mardi 9 janvier. La gauche y voit un « changement de casting, mais pas de politique », souligne Cyrielle Chatelain, cheffe des députés écologistes, qui poursuit avec un laconique « Chronique d’un désastre annoncé ». Boris Vallaud, chef des députés socialistes, formule le même constat : « Une nouvelle ligne ? Non. Une nouvelle majorité ? Non. Emmanuel Macron succède à Emmanuel Macron, un avatar du macronisme remplace l’autre ».
Mathilde Panot, la cheffe des députés Insoumis, fustige une nomination qui ne change absolument rien pour les Français : « On avait déjà le ‘méprisant de la République’ avec Emmanuel Macron, maintenant, on a son ‘Premier ministre suffisant’. Personne ne peut croire un seul instant dans le pays que la nomination par le monarque Emmanuel Macron de monsieur Attal va changer quelque chose pour le Français sur trois qui a faim dans ce pays alors que nous sommes la septième puissance économique au monde, pour le nombre d’enfants qui dorment à la rue qui est en train d’exploser, pour l’école publique et l’hôpital public qui sont en train de s’effondrer, auxquels monsieur Attal a largement contribué ».
La France insoumise a d’ores et déjà annoncé qu’elle demanderait au prochain Premier ministre de solliciter un vote de confiance de l’Assemblée, sans quoi elle déposera une motion de censure : « Donc ce que nous demandons maintenant, c’est qu’après le président le plus mal élu, nous n’ayons pas de nouveau un Premier ministre sans confiance, c’est-à-dire un Premier ministre qui ne se soumette pas au vote de confiance à l’Assemblée nationale. »
Une marionnette pour l’extrême droite
Sur X, Marine Le Pen, a décrit un « ballet puéril des ambitions et des égos », tandis que Jordan Bardella, président du Rassemblement national a pour sa part estimé sur le même réseau social qu’« Emmanuel Macron voulait se raccrocher à la popularité sondagière » de son nouveau chef de gouvernement « pour atténuer la douleur d’une interminable fin de règne ».
Sébastien Chenu, député du Rassemblement national, estime aussi que Gabriel Attal ne peut que décevoir : « C’est un Premier ministre qui se retrouve dans la même équation qu’Élisabeth Borne, c’est-à-dire un Premier ministre sans majorité, donc il sera condamné à faire de la comm’, à faire des petits bouts de réformes, mais en réalité, à ne pas pouvoir s’attaquer aux grands sujets qui minent le pays et qui minent les Français. Donc, au-delà de la personnalité qui est différente, évidemment – il est un peu plus aimable qu’Élisabeth Borne mais ça, ce n’était pas très dur – Gabriel Attal va se retrouver dans la même situation assez rapidement et ce sera forcément assez déceptif ».
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