A toi Sœur d’Afrique,
A toi, Frère d’Afrique,
Une seule réponse préalable à tout le mal dont souffre l’Afrique qui se regale en se faisant hara kiri: une Révolution culturelle à faire par approche holistique, mais à partir du sommet de l’Etat mais en réalité à partir du Sommet d’une Fédération des États Frères d’Afrique ( F.E.F.A) : d’où ma présence partout où je dois défendre ce projet de société . D’où mes écrits et actions sur la célébration de nos valeurs dans tous les domaines de la vie . D’où la formalisation de tout cela en théorie ou idéologie politique : le consensuellisme fondement théorique de la diplomatie coutumière africaine dont les vecteurs essentiels sont les chefferies dites traditionnelles.
Le siècle des lumières de l’Afrique ( notre siècle de brillance et d’affirmation de notre puissance multidimensionnelle) , c’est bien le nôtre. Plus tard, ce sera trop tard : nous aurons déjà trop perdu de nous- mêmes: de ce que nous sommes et de ce que nous valons…de ce que nous pesons.
Le calme d’Amoa- City (un village et un centre d’incubation à but de formation en alternance) où je monte sur notre fonds spirituel ancestral un musée et que je prépare pour être mon lieu sacré de sépulture et de visites touristiques ,me permet de le faire à mon rythme.
Telle est ma démarche et tel est le pan de mon testament que je te confie, si je pars avant toi, pour ce monde où l’on va pour revenir autrement (réincarnation) afin de, sans cesse, poursuivre une œuvre qui, jamais en réalité, ne s’achève.
Lève- toi, ma Sœur
Lève- toi , mon Frère
L’Afrique pleure et pleure
De te voir ne point te soucier
De tes plaies béantes d’extase
Pour toi, un viatique devenu dans ta gibécière de somnolence perforée.
L’Afrique a mal
Mal de Moi
Mal de Lui et d’Elle
De Nous.
Urbain AMOA
Photo :
Amoa Urbain sur la tombe de Ruben Um Nyobé au Cameroun.