Jordan Bardella a été élu samedi président du principal parti d’extrême droite français, Rassemblement national, et succède à la dirigeante sortante Marine Le Pen, arrivée deuxième à la présidentielle française en avril. (RFI)
Au lendemain de l’exclusion temporaire du député RN, Grégoire de Fournas à l’origine d’un incident de séance raciste dans l’hémicycle jeudi, le Rassemblement national vient de désigner le nom du successeur de Marine Le Pen pour présider le parti. Lors d’un congrès qui se tient ce samedi 05 novembre à Paris, c’est sans surprise que Jordan Bardella a été élu par les militants, rapporte Pierrick Bonno, du service politique, de la Maison de la mutualité à Paris.
Jordan Bardella, visiblement très ému sur scène à l’annonce du résultat, l’emporte avec près de 85% des voix face à Louis Aliot, le maire de Perpignan, un historique du parti. Il est le premier chef de ce parti en dehors de la dynastie familiale des Le Pen : Jean-Marie Le Pen a fondé le Front national en 1972, devenu Rassemblement national sous la baguette de sa fille Marine Le Pen.
Pur produit du RN
Il y avait peu de doutes sur le résultat de cette élection interne car Jordan Bardella, très populaire chez les militants qui ont voté, était soutenu par la grande majorité des cadres du RN. À 27 ans, il est le symbole de cette nouvelle génération arrivée en politique.
Mais sous ses airs de gendre idéal, le nouveau président du parti est le tenant d’une ligne plutôt radicale, notamment sur la question de l’identité nationale. Jordan Bardella, est un pur produit du Rassemblement national : conseiller régional à 20 ans, député européen à 23 ans, il doit son ascension fulgurante en politique à une seule femme : Marine Le Pen. C’est son poulain : avec Jordan Bardella à la tête du RN, Marine Le Pen va pouvoir ainsi garder la main sur le parti.
La feuille de route du nouveau président du parti : emmener sa formation à la victoire dans quatre ans et demi, à la prochaine présidentielle. Pour cela, Jordan Bardella va devoir poursuivre le travail de dédiabolisation, de normalisation du parti, mais avec l’incident de jeudi à l’Assemblée, il part avec un gros caillou dans sa chaussure.
RFI