Dieu remplacé par le veau d’argent ?
Le parcours de l’Eglise Protestante Méthodiste de Côte d’Ivoire est perturbé depuis 2002 par une crise à la peau très dure. De cette date à ce jour, la communauté née en 1870 s’est vidée de l’amour que le Saint Esprit investi de chaque individu née de nouveau. Pendant longtemps on s’est demandé ce qui fait courir les trois fractions rentrées en opposition dans la maison de Dieu. Et tout porte à croire que l’esprit saint attristé ne bouge plus parce que les enfants de Dieu ont sculpté un vœu d’argent à la place du « véritable » Dieu
La parole dit que si Dieu ne bâtit, celui qui bâtit le fait en vain. Ce samedi 31 aout 2024, une partie des chrétiens de l’Eglise Protestante Méthodiste de Côte d’Ivoire va se retrouver pour un « culte de conciliation ». Le concept fait tiquer, mais tout le monde le comprend à la lumière de l’interminable crise qui secoue la maison méthodiste. Et on aurait bien voulu espérer que ce rendez-vous soit salutaire pour la réunification et la cohésion de l’Eglise cette église.
Mais il risque d’être juste l’opportunité pour deux factions « dissidentes » de l’EPMCI de sceller une fusion contre une dernière faction, celle dirigée par Révérend Bruno Nguessan Bobiotché, l’actuel président de celui que, selon l’histoire de l’EPMCI, l’opinion considère comme la fraction mère. L’Eglise Méthodiste Unie désormais Eglise Méthodiste de Côte d’Ivoire devenue l’Eglise Méthodiste de Côte d’Ivoire de Bishop Benjamin Boni et le Comité d’Action pour la Réconciliation des Eglises (CAR) constitué de pasteurs et laïcs qui forment la dernière fraction de dissidents seront donc les seuls à offrir ce culte à la réconciliation. Parce que le groupe au Révérend Bruno Nguessan Bobiotché, l’actuel président ne sera pas de la partie. Le 27 aout 2024, il a animé une conférence de presse pour dire que l’EPMCI n’est ni de près, ni de loin concernée par ce culte ; parce qu’il n’a pas été associé.
Car un secret de polichinelle que l’EPMCI, fondée en 1870 n’est plus sous l’administration du Saint Esprit depuis 2002. A cause d’une crise de chair qui a eu raison de son unité et de sa cohésion au point de l’exploser entre en parties. Selon des témoignages recoupés, la crise a déclenché quand Bishop Benjamin Boni, alors président de cette grande communauté, a été envoyée en mission auprès de l’Eglise méthodiste des Etats-Unis d’Amérique en vue de sceller un partenariat, espérant tirer que l’EMPCI bénéficie des bienfaits d’une telle collaboration.
En lieu et place d’un partenariat qui est en fait une démarche d’observation en vue d’une éventuelle union, Bishop Benjamin Boni s’est autorisé à signer une alliance qui fusionne l’EMPCI et l’église méthodiste des Etats Unis. Et la partie de l’EMPCI qu’il a soustraite a pris l’appellation d’ « Eglise Méthodiste Unie » conformément à l’alliance avec les méthodistes des Etats Unis d’Amérique. C’est cet acte posé aux Etats-Unis par la seule volonté de Bishop qui est la source de la crise. Pour le malheur de la communauté EMPCI la crise évolue défiant tous les principes de Dieu. Et suscitant des vagues. La dernière c’est ce comité formé de Pasteurs et Laïcs dissidents de dernières minutes qui se rallient à l’Eglise Méthodiste Unie.
Face aux multiples échecs de réconciliation et de réunification, Denis Metchro Akpa fait l’amer constat que la préoccupation, « ce n’est plus le salut des âmes, l’avancement de l’évangile encore moins la construction des temples ». Mais « Tout se résume à la désobéissance, l’argent et autres gains! Et si le vice-président de l’EPMCI et tous les chrétiens qui le constatent avaient raison, et si des leaders de la communauté couraient à cause de l’argent des Etats Unis, pour être des fonctionnaires religieux, pour s’offrir les biens que le monde procure ; et si certains chrétiens à l’insu des autres s’étaient confectionné un veau d’argent ? Sinon, comment comprendre qu’une mésentente entre des enfants de Dieu ait autant la peau dure ?
Ayoualou ZIZA