Bouaké, capitale de la région de Gbêkè, arbore un nouveau visage grâce à plusieurs projets d’envergure initiés par le gouvernement sous l’impulsion du maire de la commune, le ministre Amadou Koné. Parmi les réalisations notables figurent le prolongement de la voie principale du quartier Ahougnansou jusqu’à Broukro, en passant par N’dakro, ainsi que la réfection de certaines routes dans les quartiers Commerce, Nimbo, Zone, et Belleville. Ces travaux témoignent de l’engagement de Bouaké sur la voie de l’émergence. Cependant, derrière ces réussites se cachent des réalités préoccupantes, comme la dégradation de certaines routes, qui rendent la vie difficile aux usagers.
Deux quartiers, Ahougnansou et Broukro, sont particulièrement touchés. À Ahougnansou, la route autour de la délégation de la mairie est en très mauvais état. Le tronçon reliant la mairie à Broukro, passant par l’église Dehima, est parsemé de trous et de crevasses, et le pont reliant les deux quartiers s’est effondré. Cette situation oblige les automobilistes à faire un détour par N’dakro. Rachel Koffi Adjoua, enceinte, raconte son expérience du 25 juillet 2024 : « Dans la soirée, j’ai senti des douleurs d’accouchement. Mon mari a appelé un taxi communal pour me conduire à l’hôpital d’Ahougnansou, situé à cinq minutes de notre domicile. À cause du pont coupé, le taxi a dû passer par N’dakro, et j’ai accouché dans le taxi. Le maire avait promis de réparer cette route, mais rien n’a été fait », déplore-t-elle.
Toujours à Ahougnansou, la route reliant Broukro, au niveau de l’église Catholique Saint-Marc au 7ème, à Ahougnansou Château, est envahie par la broussaille et présente de nombreuses crevasses. Les conducteurs de motos-taxis tentent tant bien que mal de trouver un chemin pour desservir les riverains.
À N’gattakro, les routes secondaires sont inexistantes, causant des problèmes d’écoulement des eaux pour les habitants. Le quartier Kennedy, en revanche, bénéficie de meilleures infrastructures, avec peu de routes dégradées.
Le quartier Houphouët-ville, qui abrite la résidence présidentielle et celle du préfet, souffre également de routes impraticables. Les travaux en cours n’ont pas encore produit les résultats escomptés. De la cité universitaire jusqu’à la rivière qui sépare ce quartier de Broukro, les voies sont vétustes et les infrastructures d’assainissement souvent volées. Le quartier Banco, un sous-quartier de Broukro, est particulièrement marqué par l’insalubrité et l’absence de planification en matière de voirie.
Moayé Ba Correspondant régional