La politique, souvent définie comme l’art de gouverner, semble parfois aller de pair avec une absence totale de scrupules. Cette impression se renforce lorsqu’on découvre, à la chute de certains régimes, des fortunes colossales cachées dans des endroits improbables. Comment comprendre ce paradoxe où des leaders accumulent des milliards alors que leur population vit dans une misère accablante ?
Les termes clés à définir ici sont « politique » et « état d’âme ». La politique, en théorie, est censée servir le bien commun, alors que l’état d’âme renvoie à la capacité d’éprouver de la compassion et de l’empathie. La dissonance entre ces deux concepts soulève une question troublante : pour réussir en politique, faut-il nécessairement être dépourvu d’état d’âme ?
En Afrique, comme ailleurs, les exemples abondent où des dirigeants ont été découverts avec des valises de billets cachées dans les murs ou enfouies sous terre. Ces sommes astronomiques, souvent en devises étrangères, révèlent une corruption systémique et une absence totale de considération pour le bien-être public.
L’argent immobilisé, non investi dans l’économie locale, ne crée ni emplois ni infrastructures. Pendant ce temps, la population continue de souffrir, en proie à une pauvreté dévastatrice.
Ce paradoxe entre la richesse cachée des dirigeants et la misère visible du peuple soulève des questions éthiques profondes. Comment des leaders politiques peuvent-ils justifier de telles accumulations personnelles quand leurs concitoyens peinent à survivre ? Est-ce le pouvoir qui corrompt, ou les individus corrompus qui cherchent le pouvoir ?
Les transitions sont essentielles pour comprendre ce phénomène. La cupidité et la soif de pouvoir semblent éclipser les valeurs de service public et de justice sociale. La chute de ces régimes révèle souvent des vérités amères : des fortunes dissimulées, des réseaux de corruption étendus, et une population laissée pour compte.
En conclusion, la politique n’est pas intrinsèquement dénuée d’état d’âme. Cependant, le système actuel, ici et sous certains cieux, favorise ceux qui cherchent à maximiser leur profit personnel aux dépens des autres.
Pour changer cette dynamique, une réforme profonde de la gouvernance et une réorientation vers des valeurs humaines sont nécessaires. 2025 fait un appel d’offres. Seuls des leaders authentiques, guidés par un véritable souci du bien commun, peuvent briser ce cycle de corruption et de misère.
Germain Séhoué