Moi, je ne comprends pas les gens. Je ne sais pas ce qu’ils veulent à la fin. Quelqu’un a été élu par des clubs et non par le peuple. Le contribuable n’avait pas son mot à placer dans l’affaire. Le monsieur a été élu dans une ambiance de détournement de quatre milliards. Il a fait partie des personnes qui avaient leurs mains dans la gestion incriminée. L’enquête est en cours. On n’a pas situé les responsabilités, qui a fait quoi, et il est élu.
On a promis que si les résultats de l’enquête accablent le président élu, il partirait. Mais, après, on ne sait pas à quel guichet on est passé ou dans quelle clinique de nettoyage des regards on a séjourné, et paf, on annonce encore que Idriss Diallo est élu définitivement. Defintivement ! Oubliant la transparence. Oubliant le contribuable qui ne sait toujours pas où sont passés les 4 milliards. Ce qui veut dire que l’enquête n’a plus de sens. Et tout ça, on n’a rien dit, même pas exigé le résultat de l’enquête avant l’élection. Et du coup, quand il a commencé sa politique, sans transparence, en camouflant le salaire du sélectionneur des éléphants, on se réveille en sursaut. On crie : manque de transparence ! On donne des exemples de transparence sur les salaires des sélectionneurs en Occident. On oublie sur quel terreau, notre Idriss Diallo a été élu.
Est-ce que les clubs qui l’ont voté se sont plaints ? Vous auraient-ils révélé qu’il leur avait promis la transparence dans ses projets qu’il n’aurait pas donnée aujourd’hui? Est-ce que les raisons qui ont rendue subitement son élection définitive, n’existent plus ? Elles seraient caduques ?
A mon avis, le monsieur a été élu après avoir fait des promesses aux clubs. Pas aux Ivoiriens. Il faut le laisser mener sa politique jusqu’à ce que ces clubs se plaignent. Si la FIF est devenue la caisse noire d’une puissance quelconque, laissez les électeurs, les clubs, en tirer les conséquences. Ce n’est plus le moment de s’accrocher à toutes ces valeurs. S’il donne un salaire de 72 millions de FCFA au sélectionneur français, s’il donne plus ou moins de nos jetons, laissons Idriss Diallo conduire son programme et attendons les matchs pour apprécier: applaudir ou pleurer. Cohérence oblige.
Germain Séhoué