On ne le dira jamais assez : le constat est désormais clair pour moi et pour bien des réflexions d’ici et d’ailleurs. La société dans laquelle je vis suscite nombre d’interrogations, bien souvent synonymes d’inquiétudes. Des inquiétudes qui, à leur tour, se muent, tout esprit de révolte gardé, en rires et en dérision, pour d’innombrables et diverses raisons.
La nausée ? Ce n’est pas toujours qu’elle s’exprime biologiquement. Celui qui se connaît, qui sait d’où il vient et où il va, peut ‘’vomir » moralement, c’est-à-dire refuser en âme et conscience d’avaler l’inacceptable en termes d’injustice(s) et de déni de conscience.
L’époque et les circonstances politiques de ce pays donnent à entendre, à voir, bref, à vivre tout, chacun à son corps défendant. Civisme, incivisme, arrogance et même haine non-voilée s’alternent, devant le silence fort assourdissant des organes-juges de la presse ivoirienne et même plus haut que ces organes. Jusqu’ici, Dieu merci, personne n’a décrété une journée nationale de la décadence morale ou du déni de conscience !
Mon autre souci, c’est la désormais plus qu’introuvable communauté internationale (et sa Cour Pénale Internationale) qui, de tout temps, avait hurlé à travers les ondes, à l’époque, contre les autorités de la Côte d’Ivoire ou plus précisément contre Laurent Gbagbo, alors président de la République.
Jusqu’à quand vont durer cette hallucination et ce refus de reconnaître tout ce macabre qui a eu lieu en Côte d’Ivoire ? Pourquoi avoir peur ? Peur. La peur. Peur de sa propre ombre ? Qui va se hasarder à tuer qui ? Pourquoi insulter à tout-va, menacer inutilement un absolument plus grand que soi ? Pour quelle bonne fin, quand l’on sait que des frères africains si proches, vont à l’essentiel, c’est-à-dire à la souveraineté ? Quand irons-nous à cet essentiel que nous avons initié par ici, nous, Ivoiriens, quand la rébellion est survenue en Côte d’Ivoire ?
Quatorze ans après ce que tout Ivoirien sait et avale, la vraie solution est d’opter pour une réconciliation inclusive, avant de parler d’élection présidentielle en 2025. Il n’est pas trop tard, il n’est jamais trop tard. C’est un avis important pour tous ces ‘’payés pour nuire ou pour distraire‘’ dans les médias publics et qui refusent aveuglément d’accepter que le bas peuple ou le monde rural célèbre déjà, avant l’heure, sa souveraineté.
La souveraineté ? Elle est à nos portes. Déjà. Nier cette vérité, c’est entamer un voyage définitif vers le déni de conscience. Tant mieux si les insulteurs publics et autres forces de régression, tous ‘’payés pour nuire », osent se ressaisir.
Ensemble, peuple ivoirien, refusons ce voyage décadent, ce voyage qui mène tristement et honteusement vers le déni de notre propre conscience. Acceptons d’être et d’agir par nous-mêmes et refusons de ne pas être !
G. D.