𝗤𝗨𝗔𝗧𝗢𝗥𝗭𝗜𝗘𝗠𝗘 𝗡𝗨𝗠𝗘𝗥𝗢 𝗗𝗘 𝗟𝗔 𝗧𝗥𝗜𝗕𝗨𝗡𝗘 𝗗𝗨 𝗣𝗣𝗔-𝗖𝗜
𝑷𝒓𝒐𝒑𝒐𝒔 𝒍𝒊𝒎𝒊𝒏𝒂𝒊𝒓𝒆𝒔 𝒍𝒖𝒔 𝒑𝒂𝒓 𝒍𝒆 𝑴𝒊𝒏𝒊𝒔𝒕𝒓𝒆 𝑱𝒖𝒔𝒕𝒊𝒏 𝑲𝒂𝒕𝒊𝒏𝒂𝒏 𝑲𝒐𝒏é, 𝑷𝒐𝒓𝒕𝒆-𝒑𝒂𝒓𝒐𝒍𝒆 𝒅𝒖 𝑷𝑷𝑨-𝑪𝑰
- Mesdames et messieurs les membres de la direction du parti ;
- Mesdames et messieurs les journalistes et autres professionnels des médias
- Mesdames et messieurs.
Au nom de son Excellence le Président Laurent GBAGBO, Président du PPA-CI, nous voulons vous dire merci pour votre présence massive à ce 14ème numéro de la Tribune du PPA-CI. C’est un exercice coutumier qui a réussi à s’imposer dans le paysage de communication de notre pays. Le succès de plus en plus croissant de cet espace d’échanges repose en partie sur votre engagement aux côtés de notre parti. Nous vous en savons sincèrement gré.
Le présent numéro de notre Tribune se tient dans un contexte ambivalent pour notre parti comme nous le verrons plus loin dans notre exposé. Les trois sujets que nous traitons présentent un tableau contrasté du climat politique qui donne à notre parti ce sentiment d’ambivalence. Malgré tout, notre parti continue son chemin. Avant d’aborder les sujets principaux de la présente Tribune, nous allons scarifier à la coutume qui consiste à présenter les actions du PPA-CI durant la quinzaine de jours passée.
𝗜. 𝗟𝗘 𝗣𝗣𝗔-𝗖𝗜 𝗘𝗡 𝗠𝗢𝗨𝗩𝗘𝗠𝗘𝗡𝗧
Notre parti continue son implantation sur le terrain. Cette opération devrait s’arrêter le 15 mars avec l’élection des Secrétaires de Sections, suivant les instructions du Président du parti.
Par ailleurs, la tournée de mobilisation entamée par le Secrétaire général du parti s’est achevée le samedi 25 Février dernier par un meeting qui a tenu toutes ses promesses en termes de mobilisation. Cette tournée est passée par Abobo, Cocody, Port-Bouët et Yopougon.
Malheureusement, le parti a enregistré le décès du Président du Conseil Politique Permanent ; le Préfet Gnahoré Jean-Baptiste. Le Président du parti invite tous les militants à se mobiliser pour rendre hommage à l’une des grandes figures de notre parti politique en participant à toutes les étapes des obsèques une fois que le programme sera connu.
𝗜𝗜. 𝗟𝗘𝗦 𝗜𝗡𝗧𝗜𝗠𝗜𝗗𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡𝗦 𝗘𝗧 𝗟𝗘𝗦 𝗔𝗥𝗥𝗘𝗦𝗧𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡𝗦 𝗔𝗕𝗨𝗦𝗜𝗩𝗘𝗦 𝗗𝗘𝗦 𝗠𝗘𝗠𝗥𝗕𝗘𝗦 𝗗𝗘 𝗟𝗔 𝗗𝗜𝗥𝗘𝗖𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗘𝗧 𝗗𝗘𝗦 𝗠𝗜𝗟𝗜𝗧𝗔𝗡𝗧𝗦 𝗗𝗨 𝗣𝗣𝗔-𝗖𝗜
Le mercredi 8 février 2023, la Côte d’Ivoire politique a donné au monde entier l’image d’un pays véritablement engagé dans la voie de la réconciliation. En effet, la remise, ce jour-là, du Prix Félix Houphouët Boigny pour la Recherche de la Paix à Madame Angela Merkel, ancienne Chancelière de la République Fédérale d’Allemagne avait réuni tous les acteurs majeurs de la vie politique ivoirienne. L’image du Président de la République avec ses deux prédécesseurs avait positivement marqué l’esprit de nos compatriotes qui sont à la recherche d’une paix réelle. Malheureusement, comme si cette perspective de paix l’importunait, le gouvernement a brusquement décidé de créer un environnement trouble dans le pays. Pour ce faire, il s’est engagé dans une approche méthodique de provocation de l’opposition en général, et du PPA-CI en particulier. Les faits suivants illustrent, en ce qui concerne le PPA-CI, cette approche qui est savamment élaborée.
𝟭. 𝗘𝗻𝘁𝗿𝗮𝘃𝗲𝘀 à 𝗹𝗮 𝗹𝗶𝗯𝗿𝗲 𝗰𝗶𝗿𝗰𝘂𝗹𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝗮𝗱𝗿𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝗺𝗶𝗹𝗶𝘁𝗮𝗻𝘁𝘀 𝗱𝘂 𝗣𝗣𝗔-𝗖𝗜
Alors qu’il était en tournée politique dans la région du Worodougou, le 1er Vice-Président Exécutif, Stéphane Kipré a été interdit d’accès à certaines localités et interdit de réunion dans d’autres. L’on se rappelle en effet que :
• le maire de Vavoua, monsieur Kalou Bonaventure, nouvel adhérent au RHDP, a interdit l’accès de son village au Vice-Président Stéphane Kipré le mercredi 15 février 2023.
• Le vendredi 17 Février 2023, des personnes, se réclamant du RHDP, ont empêché le Vice-Président Exécutif Stéphane Kipré de tenir un meeting à Tiesso et à Kani.
Ces actes illégaux, dans un pays de droit, n’ont jamais fait l’objet, ni de condamnation politique de la part du RHDP, ni d’ouverture d’information judiciaire de la part des autorités judiciaires.
Ces actes viennent rappeler que les actes d’intimidation et de violence perpétrés contre les militants, sympathisants du PPA-CI et contre les populations de la région de la Mé, avant et pendant la visite de son Excellence le Président Laurent dans cette région, n’étaient pas de simples incidents circonstanciels.
𝟮. 𝗟’𝗶𝗻𝘀𝘁𝗿𝘂𝗺𝗲𝗻𝘁𝗮𝗹𝗶𝘀𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗹’𝗮𝗽𝗽𝗮𝗿𝗲𝗶𝗹 𝗷𝘂𝗱𝗶𝗰𝗶𝗮𝗶𝗿𝗲 à 𝗱𝗲𝘀 𝗳𝗶𝗻𝘀 𝗽𝗼𝗹𝗶𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀
• Le vendredi 24 février 2023, le Secrétaire général du PPA-CI, Adia Damana Pikass, a été convoqué devant madame Enokou Gnamiabra Eunice, Juge d’Instruction en charge du 10ème cabinet d’Instruction au Tribunal de Première Instance d’Abidjan-Plateau qui loge la Cellule Spéciale d’Enquête, d’Instruction et de Lutte contre le Terrorisme.
Le Secrétaire général du parti est accusé de plusieurs chefs qui se rapportent à l’attaque du camp militaire du deuxième bataillon projetable situé à ANOKOUA KOUTE, dans la commune d’Abobo, selon un communiqué du Procureur de la République Près du Tribunal de Première Instance d’Abidjan, monsieur Adou Richard. Il a été placé sous contrôle judiciaire sans mandat de dépôt. Il en va de même pour monsieur Ikpo Lagui, cadre du parti à Yopougon suppléant de l’honorable député Georges-Armand Ouégnin.
• Pendant cette journée, 34 cadres, militantes et militants du PPA-CI ont été interpelés par la police sans motif sérieux. Certains étaient dans le cortège qui accompagnaient le Secrétaire général au cabinet du Juge d’Instruction. Ils ont été extraits de leurs véhicules par la police. Des chauffeurs qui conduisaient leur patron ont été également arrêtés. Aucune des personnes arrêtées ne participait à un mouvement quelconque qui aurait troublé l’ordre public. Ce sont des arrestations arbitraires. 31 de ces personnes ont été déférées devant le parquet et le procureur de la République leur a décerné des mandats de dépôt et ils sont actuellement incarcérés à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA). Ils devront comparaitre devant un Juge dans le cadre d’une procédure de flagrance délit pour répondre des chefs d’accusation de troubles à l’ordre public.
• Le lundi 27 février 2023, le secrétaire de la fédération de Yopougon, le camarade Kouassi Kouadio Bertin ( KKB), a été convoqué à la préfecture de police d’Abidjan à l’effet de répondre de la présence de personnes arborant le drapeau de la Fédération de la Russie pendant le meeting géant organisé par le PPA-CI le samedi 25 février 2023 à Yopougon.
Pour le PPA-CI, la chronologie des actes ainsi posés par le pouvoir d’Abidjan démontre une démarche cohérente qui vise des objectifs précis. Il s’agit donc d’un plan politique que le régime déroule à l’effet unique d’accroître son emprise sur le pays. Deux moyens d’action sont mis en œuvre :
- L’institutionnalisation de la peur comme moyen de soumission de l’opposition significative ;
- La stigmatisation du PPA-CI en le présentant comme pro-telle puissance, et donc anti- telle autre.
En ce qui concerne le premier moyen d’action, l’appareil judiciaire est devenu un instrument d’oppression des opposants ivoiriens. La quasi-totalité de tous les cadres de l’ancien FPI, devenu PPA-CI, ont été visés par des poursuites qui se sont terminées par de lourdes condamnations quand ils n’ont pas fait l’objet de longue détention provisoire. Ces poursuites ont également visé les cadres du parti en exil contre lesquels les mandats internationaux ont été délivrés. Cette instrumentalisation du pouvoir judiciaire s’est largement appuyé sur une manipulation de la loi pour sévir contre l’opposition. La luxuriante législation pénale de ces dix dernières années en constitue la meilleure preuve. L’on relèvera par exemple, que le code de procédure pénale a été révisé deux fois en moins de cinq ans. Certaines notions telles que le terrorisme, l’atteinte à la sureté de l’Etat, troubles à l’ordre public etc. ont été exagérément élargies. Le pouvoir a ainsi réussi à créer une psychose permanente dans le camp de l’opposition. A défaut de légitimité politique suffisante, le pouvoir s’est créé une légitimité par la peur. Or, depuis le retour du Président Laurent GBAGBO, sorti vainqueur du versant international de l’instrumentalisation de l’autorité judiciaire à des fins politiques et la mise en place de son nouveau parti, une nouvelle espérance est née.
Cette espérance fait reculer le sentiment de peur. La forte mobilisation enregistrée lors de la tournée politique du Secrétaire général et certaines initiatives dans le nord du pays menacent de casser la légitimité par la violence qu’impose le régime à nos compatriotes. C’est pour se reconstituer cette forme assez atypique de légitimité que le pouvoir se retourne vers son instrument de persécution préféré : l’appareil judiciaire, qui manifestement refuse de se libérer du joug pesant de l’Exécutif. Le timing choisi n’est pas fortuit. La publication de la liste électorale, concoctée sans la présence du représentant du PPA-CI, et sur laquelle liste pèsent de nombreux soupçons de fraude et de manipulation, pourrait donner lieu à une crise politique. Pour prévenir toute velléité de contestation, du reste légitime, de l’opposition, le gouvernement recourt à l’intimidation judiciaire.
L’initiative violente du régime, dans un contexte marqué par une décrispation de la vie politique, pourrait donner lieu à quelques interrogations de la part de ses partenaires. Surtout que ceux-ci espèrent faire de la Côte d’Ivoire une exception de sanctuaire dans un environnement sous-régional à la fois trouble et complexe. Pour pouvoir justifier ces subites turbulences dans un ciel assez calme, le régime recourt au second moyen de son action qui est la stigmatisation du PPA-CI.
En convoquant le Fédéral de Yopougon pour répondre du fait que des personnes auraient arboré le drapeau de la Fédération de Russie pendant le meeting du samedi dernier, le régime est manifestement à la recherche de soutien international dans sa croisade contre l’opposition ivoirienne. Sur ce point précis, le PPA-CI marque son étonnement que le seul fait d’arborer le drapeau de la Russie soit devenu un fait délictuel en Côte d’Ivoire. Le PPA-CI reste un pays légaliste. Il se conforme aux lois ivoiriennes ainsi que les décisions régulièrement prises par le gouvernement. Or, le PPA-CI ne se souvient pas que le gouvernement ivoirien ait déclaré la Fédération de la Russie comme une puissance ennemie à notre pays. Une telle déclaration de la part du gouvernement ivoirien lierait automatiquement notre parti. Or la Fédération de Russie continue d’entretenir des relations diplomatiques avec la Côte d’Ivoire. Cette Fédération a certainement l’une des ambassades les plus imposantes à Abidjan. Dès lors, le PPA-CI s’interroge sur les raisons pour lesquelles l’agitation du drapeau de la Fédération de la Russie, dans la rue, serait devenue subitement un fait délictuel.
Sur les faits mêmes relatifs à la présence de drapeaux russes au meeting du PPA-Ci du samedi 25 février dernier, il ressort des investigations menées par les organes du parti que les personnes interpellées pour cette cause par la police ne sont enregistrés dans aucune structure de base de notre parti. Il convient de rappeler que notre parti a procédé à une numérisation de sa base de données. Tous les militants du Parti sont identifiés et rattachés à un comité de base, lui-même rattaché à une section de sorte qu’il est aisé de retrouver chacun de nos militants dans la base de données du Parti. Par ailleurs, il est établi que les deux personnes, suspectées d’arborer le drapeau russe, ont été arrêtés hors du champ du meeting après que celui-ci était fini. La diligence avec laquelle le fédéral de Yopougon a été convoqué et la médiatisation qui est faite de cette affaire de drapeau russe suggèrent de considérer la présence des individus portant lesdits drapeaux comme un acte probablement prémédité qui pourrait faire partie du scénario de stigmatisation du PPA-CI conçu par le pouvoir. Si notre gouvernement considère la Russie comme une puissance ennemie, qu’il ait le courage de le déclarer publiquement afin de ne pas induire les citoyens en erreurs. Au demeurant, cette affaire offre à notre parti l’opportunité de réaffirmer son identité idéologique. Nous réclamons notre souverainisme et notre panafricanisme. Ces deux identités remarquables de notre mouvement politique nous imposent de ne rechercher uniquement que l’intérêt des populations africaines. Notre parti est fondamentalement attaché à la paix dans le monde. Dans cette position il ne veut être l’ennemi d’aucun camp.
C’est donc fort inutilement que le gouvernement ivoirien s’emploie à stigmatiser notre parti.
Au total, le PPA-CI considère les arrestations arbitraires et les poursuites engagés contre les cadres et les militants du parti ainsi que tous les actes posés contre lui, depuis le vendredi dernier, comme des actes d’intimidation visant à casser la dynamique de reconstruction et de remobilisation qu’il a entrepris. Le régime a apparemment une grille de lecture assez atypique de la notion de réconciliation. Pour lui, la réconciliation consiste à lui faire allégeance. Toute autre approche est synonyme de subversion ou de troubles à l’ordre public. Or, le PPA-CI refuse de jouer le rôle de décorum dans un cinéma de mauvais goût pour flatter l’opinion nationale et internationale de l’existence d’un processus de réconciliation en Côte d’Ivoire. C’était d’ailleurs le sens du discours du Président Bédié à Yamoussoukro lors de la cérémonie de remise du Prix FHB pour la Recherche de la paix.
𝗖’𝗲𝘀𝘁 𝗽𝗼𝘂𝗿𝗾𝘂𝗼𝗶, 𝗹𝗲 𝗣𝗣𝗔-𝗖𝗜 :
- Condamne vigoureusement l’inculpation, à des fins politiques, du Secrétaire général du parti ;
- Exprime sa solidarité sans faille au Secrétaire général du parti ;
- Condamne énergiquement l’interpellation arbitraire, et la détention des 31 camarades du parti et exige leur libération sans délai;
- Apporte tout son soutien aux camarades emprisonnés et à leurs familles
- Rejette totalement toutes les tentatives de stigmatisation maladroitement orchestrées par le gouvernement contre lui;
- Attribue au pouvoir l’entière responsabilité de la crispation du climat politique;
- Interpelle le pouvoir judiciaire sur sa responsabilité dans le maintien de la paix sociale. Invite les animateurs de ce pouvoir à assumer leurs missions conformément à leur serment. L’image des magistrats est de plus en plus écorchée dans l’opinion nationale depuis 2011. L’appareil judiciaire ne doit pas devenir un instrument de persécution des citoyens dont ils sont justement chargés de protéger les droits et les libertés. Le PPA-CI voudrait rappeler aux magistrats que c’est pour renforcer leur indépendance que la Constitution de 2000, sur insistance du FPI d’alors, a fait passer l’autorité judiciaire en pouvoir judiciaire. Une fois arrivé au pouvoir, le Président Laurent GBAGBO a réadapté le corps des magistrats et la grille salariale des magistrats au nouveau statut constitutionnel du pouvoir judiciaire. Nous savons aussi que généralement ce sont les meilleurs étudiants de nos facultés qui rentraient à la magistrature, le concours étant réputé très sélectif à une époque assez proche. Le reproche que l’on leur fait n’est nullement relatif à leur compétence. Mais c’est au niveau de l’éthique et des valeurs morales qu’exige ce métier particulièrement contraignant. Or sur ce point, il n’y a que les magistrats eux-mêmes qui en ont la solution.
- Déclare qu’il ne se laissera pas intimider et continuera sa mobilisation sur l’ensemble du territoire en vue de la fête de la Résistance. A ce propos, un programme de réunion des instances du parti en rapport avec le contexte actuel sera publié très bientôt.
- Appelle les militantes et les militants à la sérénité tout en restant mobilisés en attente des mots d’ordre du Parti.
- Reste activement saisi de la question de la libération des camarades arrêtés.
𝗜𝗜𝗜. 𝗟𝗔 𝗡𝗢𝗠𝗜𝗡𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗗𝗨 𝗥𝗘𝗣𝗥𝗘𝗦𝗘𝗡𝗧𝗔𝗡𝗧 𝗗𝗨 𝗣𝗣𝗔-𝗖𝗜 𝗗𝗔𝗡𝗦 𝗟𝗔 𝗖𝗘𝗜
Le 15 février 2023, le Président de la République a signé un décret nommant deux nouveaux commissaires centraux à la CEI, l’un pour le compte du RHDP et le second pour le compte du PPA-CI. Ainsi, le camarade Traoré Demba, ingénieur informaticien, Président de la Commission Electorale et Application numérique représente le PPA-CI au sein de la Commission Electorale Indépendante. Le mercredi 1er mars 2023, il a prêté serment ès qualité devant le Conseil Constitutionnel conformément à la loi. La nomination du Représentant du PPA-CI fait partie des acquis de la 5ème phase du dialogue politique close le 4 mars 2022.
La nomination de notre représentant au sein de la CEI appelle de la part de notre Parti des observations à deux niveaux :
- Au niveau de l’historique d’une longue bataille
- Au niveau de nos attentes.
𝟭. 𝗟’𝗵𝗶𝘀𝘁𝗼𝗿𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗯𝗮𝘁𝗮𝗶𝗹𝗹𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹𝗮 𝗿𝗲𝗽𝗿𝗲𝘀𝗲𝗻𝘁𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝘂 𝗙𝗣𝗜/ 𝗣𝗣𝗔-𝗖𝗜 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗮 𝗖𝗘𝗜
Le PPA-CI se félicite de la nomination de son représentant dans la CEI. Cette nomination est le couronnement d’une bataille qui a commencé en 2014. Les dates et évènements suivants ont marqué le long cheminement de cette victoire d’étape.
• 𝟱 𝗷𝘂𝗶𝗻 𝟮𝟬𝟭𝟰.
Le 5 juin 2014, le gouvernement ivoirien a promulgué la loi n° 2014-355 du 5 juin 2014 portant modification de la loi 2001-634 du 9 octobre 2001 portant organisation, attributions et fonctionnement de la CEI, telle que modifiée par la loi 2004-642 du 14 décembre 2004 et par les décisions n°2005-06/PR du 15 juillet 2005 et n°2005-11/PR du 29 Août 2005. De l’avis de tous les observateurs, cette loi marquait un net recul en termes de transparence dans la gouvernance des élections par rapport à sa devancière de 2001. Le pouvoir s’y était octroyé une part léonine en ayant un contrôle quasi-absolu sur l’organe d’organisation des élections. Le déséquilibre en faveur du pouvoir était si flagrant que la société civile, notamment l’APDH dirigée alors par Monsieur Éric Sémien, avait saisi la Cour Africaine des Droits de l’Homme (CADH) basée à Arusha.
• 𝗟𝗲 𝟭𝟮 𝗷𝘂𝗶𝗹𝗹𝗲𝘁 𝟮𝟬𝟭𝟰
A peine un mois après la promulgation de la loi de 2014 ci-dessus rappelée, l’APDH a saisi la Cour Africaine des Droits l’Homme d’une requête visant à corriger le déséquilibre de la CIE telle que voulue par le pouvoir. Pour cette organisation de la société civile, la composition déséquilibrée de l’organe de l’organisation des élections constituait une entrave à la liberté de choix des électeurs ivoiriens. La requête est référencée à la Cour comme suit :
𝑨𝒇𝒇𝒂𝒊𝒓𝒆 𝑨𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔 𝑷𝒐𝒖𝒓 𝑳𝒂 𝑷𝒓𝒐𝒕𝒆𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏 𝑫𝒆𝒔 𝑫𝒓𝒐𝒊𝒕𝒔 𝒅𝒆 𝑳’𝑯𝒐𝒎𝒎𝒆 (𝑨𝑷𝑫𝑯)
𝑪.
𝑳𝒂 𝑹𝒆𝒑𝒖𝒃𝒍𝒊𝒒𝒖𝒆 𝒅𝒆 𝑪𝒐𝒕𝒆 𝒅’𝑰𝒗𝒐𝒊𝒓𝒆.
𝑹𝒆𝒒𝒖𝒆𝒕𝒆 𝒏° 001/2014
• 𝗟𝗲 𝟭𝟴 𝗡𝗼𝘃𝗲𝗺𝗯𝗿𝗲
La CADH fait droit à la requête de l’APDH et déclare entre autre que « l’Etat défendeur a violé son obligation de créer un organe électoral indépendant et impartial, prévu par l’article 17 de la Chartre africaine sur la démocratie et l’article 3 du protocole de la CEDEAO sur la démocratie et qu’il a également, par voie de conséquence, violé son obligation de protéger les droits des citoyens de participer librement à la direction des affaires politiques de leur pays, garanti par l’article 13(1) et (2) de la Chartre africaine des droits de l’homme ». Puis la Cour « ordonne l’Etat défendeur de modifier la loi n° 2014-335 du 18 juin 2014 relative à la Commission Electorale Indépendante pour la rendre conforme aux instruments ci-dessus mentionnés auxquels il est partie ».
• 𝗟𝗲𝘀 𝗽𝗵𝗮𝘀𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗱𝗶𝗮𝗹𝗼𝗴𝘂𝗲 𝗽𝗼𝗹𝗶𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲 𝟮𝟬𝟭𝟵, 𝟮𝟬𝟮𝟬, 𝟮𝟬𝟮𝟭 𝗲𝘁 𝟮𝟬𝟮𝟮
Prenant en compte l’arrêt de la CADH et sous la poussée de l’opposition, qui a organisé en 2016 une marche contre la CEI pendant laquelle les cadres du FPI loyal au Président Laurent GBAGBO, les différentes phases du dialogue politique qui suivent vont demander, dans leurs résolutions, que les partis importants de l’opposition soient représentés à la CEI. Cette résolution, déjà adoptée dans le dialogue politique de 2020, ouvrait l’accès de la CEI au représentant d’EDS et du PDCI-RDA. Finalement c’est le PDCI-RDA seul qui y sera admis. Le Représentant d’EDS, dont le nom avait pourtant déjà été communiqué au gouvernement, restera aux portes de la CEI. La question remise à l’ordre du jour de la phase du dialogue politique de 2022 va être résolue au point 1 du C du rapport final comme suite « 𝘭𝘢 𝘱𝘳𝘪𝘴𝘦 𝘦𝘯 𝘤𝘰𝘮𝘱𝘵𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘳𝘦𝘢𝘭𝘪𝘵𝘦𝘴 𝘱𝘰𝘭𝘪𝘵𝘪𝘲𝘶𝘦𝘴 𝘯𝘰𝘶𝘷𝘦𝘭𝘭𝘦𝘴 𝘦𝘯 𝘷𝘶𝘦 𝘥𝘶 𝘳𝘦𝘢𝘮𝘦𝘯𝘢𝘨𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘊𝘌𝘐 𝘴𝘢𝘯𝘴 𝘱𝘳𝘦𝘫𝘶𝘥𝘪𝘤𝘦 𝘥𝘦 𝘭’𝘦𝘲𝘶𝘪𝘭𝘪𝘣𝘳𝘦 𝘥𝘦 𝘤𝘦𝘭𝘭𝘦-𝘤𝘪». Les réalités nouvelles auxquelles fait allusion ce point du rapport final du dialogue politique se rapportent notamment au fait qu’un nouveau parti, le PPA-CI, est né et représente à ce jour la troisième force politique. Son absence à la CEI constituait une aberration. Il fallait la corriger. Le décret n° 2023-96 du 15 Février 2023 portant nomination des membres de la commission centrale de la Commission Electorale Indépendante (CEI), qui consacre l’entrée du PPA-CI à ladite commission, vient corriger cette grosse injustice à l’égard de notre parti. Cependant, le PPA-CI exprime encore des attentes par rapport à la CEI.
𝟭. 𝗟𝗲𝘀 𝗔𝘁𝘁𝗲𝗻𝘁𝗲𝘀 𝗱𝘂 𝗣𝗣𝗔-𝗖𝗜.
Avant d’exprimer les attentes du PPA-CI relatives à la CEI, le PPA-CI salue le Chef de l’Etat et le gouvernement pour l’heureux aboutissement de cette longue bataille malgré le retard, parfois inexplicable, celui-ci a mis pour se concrétiser. L’entrée, même tardive de notre parti au sein de la CEI, est la preuve que dans le dialogue et la confiance, l’on peut avancer ensemble malgré nos divergences d’opinions qui, du reste, sont consubstantielles à la démocratie. C’est pourquoi notre parti, résolument hostile à toutes les formes violence politique, reste accroché au slogan, ayant valeur de serment, de son leader, son Excellence le Président Laurent GBAGBO « 𝗔𝗦𝗦𝗘𝗬𝗢𝗡𝗦-𝗡𝗢𝗨𝗦 𝗘𝗧 𝗗𝗜𝗦𝗖𝗨𝗧𝗢𝗡𝗦». Nous voulons particulièrement saluer le ministre de l’Intérieur qui est resté disponible chaque fois que notre parti a manifesté la volonté de le rencontrer pour échanger sur la question de l’entrée de notre parti au sein de la CEI. En interne, le parti voudrait saluer tous les camarades qui se sont impliqués dans cette bataille depuis 2014 et qui a valu des emprisonnements à certaines d’entre eux. La direction du parti reste reconnaissante, entre autres, à Tiédé Jean Gervais qui a représenté EDS aux phases précédentes du dialogue politique et qui y a porté avec détermination la requête de notre parti. La direction du parti exprime aussi sa gratitude à l’honorable Georges-Armand Ouégnin, qui a également porté cette requête pendant et après le dialogue politique de 2022. Il n’a eu de cesse d’interpeler les autorités en charge de cette question chaque fois qu’il en a eu l’opportunité.
Mais, bien qu’admis enfin à la CEI, le PPA-CI exprime encore des attentes de court terme et de moyen terme.
• 𝗟𝗲𝘀 𝗮𝘁𝘁𝗲𝗻𝘁𝗲𝘀 𝗮̀ 𝗰𝗼𝘂𝗿𝘁 𝘁𝗲𝗿𝗺𝗲
- Etant absent pendant la phase de révision de la liste électorale, le PPA-CI ne peut être tenu responsable ou comptable de toutes les erreurs ou autres manipulations dont cette liste pourrait avoir été l’objet. De ce point de vue, le PPA-CI dispose de tout son droit de contestation et d’opposition à une liste électorale qui se révélerait avoir été l’objet de manipulation.
- Etant la troisième force politique, notre parti revendique un poste de Vice-Président au sein de la Commission centrale de la CEI qui comprend 4 vice-Présidents. Une proposition de loi introduite par les députés du groupe parlementaire PPA-CI pour la création d’un poste de 5ème Vice-Président, afin de ne pas déranger l’existent, a été rejetée à l’Assemblée nationale. Nous continuons de réclamer ce poste de Vice-Président qui est conforme au statut actuel de notre parti. Nous continuons d’espérer qu’un arrangement politique permettrait de satisfaire notre revendication tout en sauvegardant l’existent. Autrement, le PPA-CI n’aura pas d’autre choix que de se battre pour obtenir cette vice-présidence.
• 𝗔 𝗺𝗼𝘆𝗲𝗻 𝘁𝗲𝗿𝗺𝗲
La position de principe du PPA-CI a été exprimée au dialogue politique. Tirant bénéfice de toutes les expériences malheureuses que notre pays a connues en matière électorale depuis 2011, le PPA-CI juge pertinent que la CEI des partis politiques soit abandonnée. Les preuves tirées de notre propre expérience abondent à suffisance que la pluralité des opinions dans la CEI ne lui confère nullement la neutralité. Dans la réalité, les partis politiques y transposent leurs divergences d’opinions et les oppositions sont autant féroces que sur le terrain politique. Le contrôle de la CEI est devenu un enjeu politique majeur pour les partis politiques au pouvoir comme dans l’opposition. Le serment devant le Conseil Constitutionnel de ses membres reste des déclarations sans portée véritable. La CEI est un vrai champ de bataille politique. Des partis politiques sont créés tout juste pour permettre à leurs principaux dirigeants de siéger à la CEI.
La présence de la société dite civile ne change rien à la donne. En effet, les critères de choix de la société civile représentative, pour siéger pour le compte de toutes les autres organisations de la société civile, restent flous. Le choix des représentant de certains groupes professionnels reste aussi sujet à caution. Dans ces conditions, s’inspirant de certaines expériences venues de l’étranger, le PPA-CI politique continue de défendre la position qu’il a défendue au dialogue politique, à savoir, une CEI libre de tout contrôle partisan. C’est une question de principe également défendue par le PDCI-RDA qui l’a exprimée clairement au dialogue politique.
L’admission du PPA-CI au sein de la CEI reste donc une victoire d’étape pour le parti qui ne met pas fin à la bataille de notre parti pour l’avènement d’un organe électoral véritablement neutre, car effectivement indépendant.
𝗜𝗩. 𝗟𝗔 𝗙𝗘𝗧𝗘 𝗗𝗘 𝗟𝗔 𝗥𝗘𝗡𝗔𝗜𝗦𝗦𝗔𝗡𝗖𝗘 𝗗𝗘𝗗𝗜𝗘𝗘 𝗔 𝗟𝗔 𝗝𝗘𝗨𝗡𝗘𝗦𝗦𝗘
Les statuts du PPA-CI, en leur article 3, instituent la Fête de la Renaissance. Cet article précise que « Le PPA-CI célèbre tous les ans, à la date du 31 mars, la Fête de la Renaissance, pour commémorer la résistance des peuples africains et l’acquittement du Président Laurent GBAGBO par la Cour Pénale Internationale le 31 mars 2021 ». La première édition, qui devrait se tenir le 31 mars 2022, avait été annulée à cause de plusieurs contingences liées, notamment, au fait que le parti venait de naître. Cette année, elle aura lieu les 31 mars et 1er Avril 2023. Cette première édition est dédiée à la jeunesse ivoirienne. Une rencontre est prévue, à cet effet, entre le Président Laurent GBAGBO et la jeunesse ivoirienne, le 1er avril 2023 au palais de la Culture. Cette rencontre concrétise la promesse que le Président Laurent GBAGBO avait faite, au stade municipal d’Adzopé, au cours du meeting de clôture de sa tournée dans la région de la Mé les 10 et 11 décembre 2022. Deux sites abriteront les festivités marquant cette première édition de la Fête de la Renaissance.
Le Vendredi 31 Mars, toutes les militantes et les militants, les sympathisantes et sympathisants et l’ensemble de la population sont attendues à la Place Figayo de Yopougon. Le samedi 1er avril 2023, la jeunesse ivoirienne est invitée à une séance d’échanges avec son Excellence le Président Laurent GBAGBO, Président du PPA-CI, au Palais de la Culture.
Afin d’assurer un franc succès à cette première édition, son Excellence le Président Laurent GBAGBO a mis en place un comité de pilotage dont les membres sont les suivants :
- 𝗔𝗰𝗸𝗮𝗵 𝗔𝘂𝗴𝘂𝘀𝘁𝗲 𝗘𝗺𝗺𝗮𝗻𝘂𝗲𝗹, Directeur de cabinet du Président Laurent GBAGBO, est nommé Superviseur Général de la Fête de la Renaissance.
- 𝗗𝗮𝗺𝗮𝗻𝗮 𝗔𝗱𝗶𝗮 𝗣𝗶𝗰𝗸𝗮𝘀𝘀, Secrétaire Général du PPA-CI, est nommé Superviseur de la Fête militante du 31 mars 2023 à Yopougon Figayo.
- 𝗞𝗶𝗽𝗿é 𝗦𝘁é𝗽𝗵𝗮𝗻𝗲, 1er Vice-Président Exécutif du PPA, est nommé Superviseur de la rencontre d’échanges du Président Laurent GBAGBO avec la jeunesse, le samedi 1er avril 2023, au palais de la Culture de Treichville.
- 𝗧𝗰𝗵é𝗶𝗱é
- 𝗝𝗲𝗮𝗻 𝗚𝗲𝗿𝘃𝗮𝗶𝘀 , Vice-Président Exécutif et Député à l’Assemblée nationale est nommé Président du Comité scientifique de la Fête de la Renaissance 2023.
Notre parti fait face à beaucoup de menaces depuis la semaine passée. Pour montrer sa vitalité, il est impérieux que chaque responsable du parti, chaque militante et chaque militant se mobilise pour assurer le succès populaire de cette toute première édition de la Fête de la Renaissance. L’une de notre identité remarquable est notre forte capacité de mobilisation quand l’adversité se durcit à notre endroit. Nous l’avons démontré le samedi dernier à Yopougon. Il faudra en faire davantage pour le 31 mars 2023. Tel est l’appel que nous lance son Excellence le Président Laurent GBAGBO.
Mesdames et messieurs, je vous remercie pour votre aimable attention.
Abidjan, le 02 mars 2023
𝗟𝗲 𝗣𝗼𝗿𝘁𝗲-𝗣𝗮𝗿𝗼𝗹𝗲 𝗱𝘂 𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶
𝗟𝗲 𝗺𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲 𝗝𝘂𝘀𝘁𝗶𝗻 𝗞𝗮𝘁𝗶𝗻𝗮𝗻 𝗞𝗢𝗡𝗘
𝟮𝗲𝗺𝗲 𝗩𝗶𝗰𝗲-𝗣𝗿é𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗱𝘂 𝗖𝗦𝗣
𝗩𝗣𝗘 𝗲𝗻 𝗰𝗵𝗮𝗿𝗴𝗲 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗗𝗶𝗽𝗹𝗼𝗺𝗮𝘁𝗶𝗲 𝗲𝘁 𝗱𝗲 𝗹’𝗜𝗻𝘁é𝗴𝗿𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗔𝗳𝗿𝗶𝗰𝗮𝗶𝗻𝗲
𝗦𝗘𝗥𝗩𝗜𝗖𝗘 𝗖𝗢𝗠𝗠𝗨𝗡𝗜𝗖𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗣𝗣𝗔-𝗖𝗜