Voici les détails du nouveau Code de l’Hygiène et de la Salubrité en Côte d’Ivoire qui prévoit des amendes sévères pour l’urine sur la voie publique. Comment cette loi sera-t-elle appliquée et quelles seront les conséquences pour les contrevenants ?
Le ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité, Bouaké Fofana, a récemment présenté devant les députés ivoiriens un projet de loi visant à renforcer l’hygiène et la salubrité dans le pays. Le projet de loi a été adopté à l’unanimité par les membres de la commission de la recherche, de la science, de la technologie et de l’environnement de l’Assemblée nationale ivoirienne.
Selon l’article 122 de ce nouveau code, toute personne qui urine ou défèque sur la voie publique, dans les caniveaux, places et plages publiques, sera passible d’un emprisonnement de quinze jours à trois mois et d’une amende allant de 10 000 à 100 000 FCFA. Cette mesure vise à dissuader les comportements irresponsables qui contribuent à la détérioration de l’environnement et à la propagation de maladies.
En outre, l’article 123 de ce projet de loi prévoit une amende de 50 000 à 1 000 000 FCFA pour toute personne perturbant la tranquillité du voisinage. Cette disposition vise à protéger le bien-être des résidents et à préserver la quiétude des espaces publics.
L’article 124 du code porte également des sanctions sévères pour les activités bruyantes à proximité des établissements scolaires, des établissements sanitaires, des maisons et aires de repos, des parcs, des cimetières, des casernes, des zones résidentielles, des services administratifs et des entreprises privées. Ainsi, quiconque installe des ateliers bruyants ou toute autre source de bruit intense à proximité de ces lieux sera passible d’un emprisonnement d’un à trois ans et d’une amende de 500 000 à 5 000 000 FCFA.
Pour assurer une transition en douceur vers ces nouvelles dispositions, l’article 135 du code accorde un délai de 12 mois pour se conformer aux nouvelles règles.
Cependant, certaines interrogations subsistent quant à l’application pratique de cette loi. Comment les autorités comptent-elles surveiller les caniveaux et détecter les contrevenants ? Est-ce que des tests d’analyse de l’eau seront effectués pour identifier les responsables de l’urine dans la ville ? Va-t-on voir une multiplication de toilettes publiques propres et accessibles ?
Il est essentiel que les autorités communiquent clairement sur les mesures mises en place pour faire respecter cette nouvelle législation. La sensibilisation de la population sur les conséquences néfastes de ces comportements est également cruciale. Une collaboration entre les citoyens, les autorités et les organisations de la société civile est nécessaire pour instaurer une culture de l’hygiène et de la salubrité en Côte d’Ivoire.
En mettant en place ces amendes strictes, le gouvernement ivoirien montre sa détermination à lutter contre les comportements nuisibles à l’environnement et à la santé publique. Il revient maintenant à chacun de prendre ses responsabilités et de contribuer à la préservation de la propreté et de l’hygiène dans l’espace public.
GS