Le déguerpissement pour la construction du 4ème pont à Abidjan a mis en lumière une réalité inquiétante : la disparition progressive des Ebrié d’Adjamé village. Selon le chef Kakou Jean-Marc, sur les 397 personnes recensées pour recevoir des indemnités, seulement 9 sont Ebrié. Cette statistique révèle une situation préoccupante : les Ebrié, autrefois majoritaires sur leurs terres, sont désormais presque invisibles.
Cette faible représentation des Ebrié parmi les bénéficiaires des indemnisations soulève des questions sur leur présence réelle dans leur propre village. L’arrivée massive de personnes d’autres horizons a-t-elle contribué à diluer leur population ? La question se pose également de savoir si les critères d’attribution des indemnisations sont biaisés en faveur des non-Ebrié, ou si cette situation reflète simplement la réalité démographique actuelle. Sinon comment comprendre que les dommages des travaux du 4e pont aient sélectionné les non Ebrié dans un village Atchan pour les impacter ?
Ce phénomène de déclin des populations autochtones, comme les Atchan, est préoccupant. Si cette tendance se poursuit, ces communautés risquent de perdre leur identité et leur culture. La démographie joue un rôle crucial : une population nombreuse est synonyme de force et d’influence, tant au niveau culturel que politique. Pourtant, les Ebrié semblent connaître une diminution de leur taux de natalité.
Ce déclin pourrait résulter de plusieurs facteurs, notamment une planification familiale stricte ou un désintérêt croissant pour la procréation. Cette situation n’est pas unique aux Ebrié ; d’autres peuples ivoiriens sont également confrontés à des défis similaires. Si rien n’est fait, ces communautés risquent de s’effacer, laissant place à des populations venues d’ailleurs.
Il est essentiel de prendre conscience de cette situation pour préserver l’identité et la culture des peuples autochtones de Côte d’Ivoire. Les autorités et les communautés locales doivent travailler ensemble pour trouver des solutions qui encouragent la croissance démographique et assurent la survie de ces peuples.
Pour notre part, nous nous demandons à quoi servent les gonades pour que, nos peuples se voient submerger dans le flot de nos frères que nous avons accueillis, plutôt que de faire des enfants en grand nombre pour l’occupation de notre espace ? A quoi servent les gonades pour que sur plus de 300 personnes à indemniser dans un village Ebrié impacté par les travaux du 4e pont, seuls 9 sont Atchan !
En tout cas, le déguerpissement pour la construction du 4ème pont à Abidjan a mis en relief une réalité effarante : l’extinction progressive des Atchan. A quoi servent les gonades ? Ce qui est sûr, ce n’est pas pour le décor de la culotte, mais pour une démographie conquérante. Alors, qu’on se mette au travail !
Germain Séhoué