Le « Gbaka vert » est plus qu’un simple mini-car vert en Côte d’Ivoire. En 2020, lors de la présidentielle, ce véhicule a transporté des individus armés, membres d’une milice privée, pour des opérations violentes. Armés de machettes et d’armes à feu, ces supplétifs de l’armée régulière ont semé la terreur. Depuis, ce mini-car est devenu un symbole de la violence politique.
Le début d’un symbole
En 2020, lors des élections présidentielles, le « Gbaka vert » est apparu dans les rues d’Abidjan Yopougon, transportant des hommes armés. Ces miliciens ont été utilisés pour réprimer les opposants et intimider la population. Rapidement, ce véhicule est devenu emblématique de la répression politique orchestrée par le pouvoir en place.
Le Gbaka Vert au-delà de 2020
Aujourd’hui, « le Gbaka vert » n’est plus seulement un véhicule. Il représente toute action de terreur menée par les autorités. Quand une action publique rencontre l’opposition de la population, c’est souvent le « Gbaka vert » qu’on voit, plutôt que la police. Par exemple, lors du déguerpissement à Adjamé-Village pour les travaux du 4e pont d’Abidjan, ce sont ces miliciens armés de pistolets, machettes et gourdins qui ont été déployés.
La violence libérale en Côte d’Ivoire
« La violence libérale » désigne une situation où la force et l’impunité dominent, permettant à ceux qui détiennent le pouvoir de recourir à la violence sans crainte de représailles. Dans ce contexte, la loi du plus fort prévaut, et les actes de violence sont légitimés tant que l’agresseur bénéficie de la protection des autorités.
Le « Gbaka vert » symbolise donc la violence libérale et la répression politique en Côte d’Ivoire. Il incarne la raison du plus fort, toujours protégé par le pouvoir RDR. Ce symbole malheureux est devenu synonyme de terrorisme d’État. Partout où des loubards armés attaquent la population aux côtés des forces régulières, l’image du « Gbaka vert » revient. Il est désormais perçu comme un outil de violence au service du pouvoir.
Le « Gbaka vert » est un symbole de la violence politique en Côte d’Ivoire. Il représente la brutalité avec laquelle le pouvoir impose ses décisions impopulaires. Tant que ce véhicule ou cette méthode continuera d’être utilisé pour terroriser la population, son symbole restera un rappel poignant de la violence libérale en Côte d’Ivoire.
Germain Séhoué