Franchement, entre nous, à quand la fin de ce désordre et de cette insécurité aussi permanents ?
Pourquoi, dans une république comme la nôtre, le désordre et l’anarchie doivent persister, comme ça, en toute impunité, par la faute d’individus douteux se prévalant d’une autorité contestable et finalement abjecte ?
La Côte d’Ivoire, dans son histoire récente a gravement souffert et continue de souffrir de la criminalité exacerbée et toujours impunie des dozos. Pourquoi ? Pourquoi laisse-t-on perdurer cette facilité de pratique de la violence conduisant à des crimes odieux à répétition ?
Le cri de cœur de ce jour est relatif à un autre crime (toujours de trop), commis par des dozos, encore les mêmes, dimanche dernier, 29 Septembre 2024, à Gbapleu sous-préfecture, plus précisément à Kranzadougou, dans le département de Duékoué. Pour un téléphone portable volé, les dozos ayant retrouvé le voleur qui a fini par s’enfuir, ces justiciers autoproclamés de dozos ont déversé tout leur courroux sur son compagnon receleur, un jeune ressortissant burkinabé (mossi). Fortement ligoté et battu sauvagement par ces ‘’policiers’’ barbares, vomissant du sang le lendemain, le garçon en est mort.
Et hop, voici toute la sous-préfecture de Gbapleu en alerte pour ou contre la guerre de vengeance entre communautés. La gendarmerie, très sollicitée, veille et n’a pas de repos.
Ah, ces dozos, d’où viennent-ils au juste et que font-ils de si précieux en ce pays, pour exaspérer et perdre le temps à tout le monde, à chaque fois, autorités et populations confondues ? Pourquoi tant de gaffes, de violences et de crimes à répétition impunis, comme si de rien n’était ?
Pas très loin de nous, à Bloléquin, des dozos, par acte d’inutilité publique, avaient abattu au fusil, comme dans une partie de chasse, un jeune autochtone Wê, l’ayant pris, selon leurs dires, sans blague aucune, pour du gibier ! Il y a eu aussi Guézon, fin Décembre 2020, dans le département de Duékoué, où des dozos, pour une coiffure ou un simple bonnet arraché à l’un d’eux, avaient encore fait montre d’une violence macabre : familles autochtones brûlées vives dont des bébés, des jeunes personnes par arme blanche ou éventré, des oreilles tranchées, des maisons incendiées, le tout avec un noir et triste cachet d’impunité, au vu et au su de tout le monde.
Alors vraiment, question : ces dozos, qui sont-ils, d’où viennent-ils et pour qui agissent-ils, par-dessus les forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire ? Qui sont-ils et de quelles autorisations spéciales ils bénéficient pour parader avec des fusils de chasse en bandoulière, avec bien d’autres armes cachées, quand des éléments de nos forces de défense et de sécurité (soldats, policiers et gendarmes) ne disposent pour toute arme que d’un sifflet ou d’un simple ceinturon.
Tout cela n’est pas juste, est triste et honteux. Combien sont-ils, ces dozos, bien loin de leur milieu de compétence, oui, combien sont-ils vraiment et de quelles origines exactes proviennent-ils pour nuire tant à la sécurité des populations qu’ils prétendent protéger ? Ont-ils fini -et quand- avec leur spécialité de chasseurs traditionnels (de bêtes sauvages) pour prendre en chasse et à répétition impunie des vies humaines ?
Des ‘’agents’’ autoproclamés de la sécurité aujourd’hui en cavale (comme d’habitude ?) après le meurtre d’un jeune homme ; voici une situation de trop qui devrait interpeller et faire réagir vigoureusement les autorités. Sinon, à qui profite cette perpétuelle pagaille meurtrière ?
Franchement , les dozos, y en a marre !
Gabin DJITÉ.