Silvio Berlusconi, le magnat des médias qui a dirigé l’Italie durant neuf ans, est décédé à l’âge de 86 ans des suites d’une leucémie, selon son entourage. Surnommé « l’immortel » pour sa longévité en politique, le sénateur et homme d’affaires a profondément marqué le paysage politique de son pays. Celui qui avait été empêtré dans des scandales sexuels et des affaires judiciaires sans fin régna près de 30 ans sur la vie politique italienne, repoussant sans cesse la fin de sa vie publique.
Silvio Berlusconi avait fait une entrée fracassante en politique en 1994, remportant les élections législatives avec son tout nouveau parti Forza Italia. Quatre fois chef du gouvernement, il avait été député pendant 18 ans et élu européen à deux reprises. Malgré les nombreuses affaires et les critiques sur sa vie privée, sa popularité a perduré, en partie grâce à sa réussite dans le monde des médias avec son groupe Fininvest.
Cependant, sa vie fut également marquée par les scandales, les frasques et les affaires judiciaires. Des poursuites pour corruption, fraude fiscale et prostitution de mineure ont éclaboussé son parcours politique. Sa dernière controverse est survenue lorsqu’il a déclaré avoir renoué le contact avec le président russe Vladimir Poutine, tandis que l’Ukraine faisait face à la force russe.
Avec la mort de Silvio Berlusconi, l’Italie perd une figure politique incontournable, aussi adulée que critiquée. L’homme laisse derrière lui un héritage controversé et une vie politique tumultueuse.
G.S.