Sa dernière vidéo de démolition est encore malheureuse (Voir sur la page Facebook de Stive Bico la vidéo intitulée » LE TRIPATOUILLLAGE N’AURA PLUS LIEU »). Il s’appelle Stive Bico. Il se dit sympathisant du PPA-CI. Partisan du Président Laurent Gbagbo. C’est un mercenaire de type nouveau. Sa spécialité ? La destruction morale, l’assassinat moral de personnalités. Il s’est illustré dans cette activité de cybercriminalité pendant ces années de détention de Laurent Gbagbo. Des années où de milliers de patriotes ivoiriens et africains se sont engagés, mais dignement, pour le même Laurent Gbagbo. Mais lui, comme cette nouvelle race de mercenaires, son travail, c’est de tuer, dans la pensée et dans l’estime de l’opinion, des personnalités autour de Gbagbo. Il multiplie alors des vidéos enragées : des dénigrements, des injures les plus étonnantes, des imprécations, des menaces… Hier, il a passé son temps, par sa violence verbale, à « déshabiller » l’épouse (ancienne femme de fait) de Laurent Gbagbo qu’il prétend aimer, Simone Ehivet Gbagbo. Simone Ehivet est tombée, partie. Il avance.
Laurent Gbagbo, ayant créé son nouvel instrument de combat, le Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) a décidé de passer la main, progressivement à une génération plus jeune, plus alerte. D’où la nomination du Pr. Hubert Oulaye président exécutif du Parti, du ministre Koné Katinan, porte-parole et M. Damana Adia, secrétaire général du Parti. Dès cet instant, ces mêmes forces à qui Laurent Gbagbo a demandé pardon, de laisser les jeunes travailler, d’être plutôt leurs conseillers, se sont raidies contre cette décision. Ainsi elles saisissent leur mercenaire le plus en vue : Stive Bico, qui décoche des flèches, des traits enflammés.
Sa dernière montée d’adrénaline, relative aux textes du Parti, en vérité une guerre de positionnement, il avoue : « On m’a donné trois noms : Hubert Oulaye, Ettien Amoikon et Koné Boubacar ». Des gens sur qui il ouvre le feu. Mais comment quelqu’un qui n’est pas membre du Parti, qui se déclare « sympathisant », l’on peut se référer à lui pour régler un problème du Parti ? Comment est-ce possible, au point de lui donner une liste de cadres du Parti, comme à un mercenaire, à un tueur à gage, qui, investi d’un certain pouvoir, menace même de « mater » ces personnalités si elles se réunissent sans son accord ? Et dans sa vidéo, le mercenaire Stive Bico se permet ces paroles : «Si on doit nommer quelqu’un numéro 2, ce n’est pas toi, Hubert Oulaye, ce n‘est pas toi… On n’a pas besoin de gens qui s’opposent à Gbagbo Laurent, on a besoin des gens qui obéissent. Assoa Adou, il est très soumis et très obéissant vis-à-vis du Chef ». C’est pourtant le même Gbagbo qui, en connaissance de cause, sans être contraint, de sang-froid, a fait ces nominations.
Qui est, au juste, Stive Bico ? Il prétend défendre la volonté de Laurent Gbagbo. Il continue son travail ordurier, sans être ramené à l’ordre. Il n’épargne pas le président du Conseil de discipline, Ettien Amoikon. Et étant donné qu’il n’est pas membre du Parti, le Conseil de discipline peut avoir du mal à statuer sur son cas, sauf à s’intéresser à ses commanditaires, eux, membres du Parti.
Mais que dit Laurent Gbagbo dont il se réclame ? L’aurait-il nommé à la place de Koné Katinan, Porte-parole du Parti ? Censeur général du Parti ou mercenaire officiel du PPA-CI ? Il faut que Laurent Gbagbo monte au créneau pour éteindre le feu, enrayer la pagaille au sein de sa machine. Parce que l’activisme démolisseur de cet homme ne le sert pas, au contraire. Car quand il aura fini d’éteindre les « Hubert Oulaye, Ettien Amoikon et Koné Boubacar », Stive Bico va passer à une autre liste. Laurent Gbagbo ne peut pas laisser ce mercenaire détruire autour de lui, l’équipe qu’il a mise en place pour l’aider à atteindre ses objectifs. Il ne peut pas laisser Stive Bico démolir méthodiquement le PPA-CI, ce Parti des Peuples africains. Ce serait incompréhensible. Et le désarroi de tous ces espoirs. J’y reviendrai plus proprement.
Germain Séhoué