Un engagement précoce pour la défense des droits de l’homme
Romain Francis Wodié, homme politique ivoirien, nous a quittés ce lundi 3 juillet 2023 à Abidjan, emporté par une longue maladie. Sa disparition laisse un vide dans le paysage politique de la Côte d’Ivoire. Né le , Wodié a donné sa vie à la lutte pour les droits de l’homme et à la politique.
Le parcours politique de Romain Francis Wodié
Dès son jeune âge, Romain Francis Wodié s’est engagé pour défendre les droits de l’homme. Étudiant en France, il devient militant au sein de la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France (FEANF) aux côtés de Djéni Kobina. De retour en Côte d’Ivoire en 1961, il est persécuté par le régime en place en raison de son engagement syndical jugé « subversif ». Malgré les épreuves, il continue d’enseigner le droit et fonde le Syndicat national de la recherche et de l’enseignement supérieur (SYNARES) dans les années 1970.
Le Parti ivoirien des travailleurs (PIT) : Un parti marqué à gauche
En 1990, avec l’autorisation du multipartisme en Côte d’Ivoire, Romain Francis Wodié fonde le Parti ivoirien des travailleurs (PIT), un petit parti d’opposition de gauche. Bien que son parti n’ait obtenu qu’un seul siège de député, Wodié ne cesse de se battre pour ses convictions politiques. De de 1998 à 1999, il sera ministre de l’Enseignement supérieur, dans le gouvernement de Daniel Kablan Duncan. A l’élection présidentielle de 2000, il tentera sa chance. Mais le destin n’était pour le grand perchoir.
Présidence du Conseil constitutionnel et héritage politique
En 2011, il est nommé président du Conseil constitutionnel de Côte d’Ivoire par Alassane Ouattara, témoignant ainsi de la reconnaissance de son engagement et de son expertise juridique. Malgré des émissions ultérieures, Romain Francis Wodié laisse un héritage politique important, en particulier dans la défense des droits de l’homme.
Un homme politique engagé jusqu’à la fin
Romain Francis Wodié nous quitte aujourd’hui, à l’âge de 87 ans. Mais son engagement pour la politique et les droits de l’homme reste à jamais gravé dans l’histoire de la Côte d’Ivoire. Sa détermination et sa lutte sans relâche ont inspiré de nombreuses générations, et son héritage perdurera.
Germain Séhoué