Une semaine après les élections de mi-mandat, qui ont été décevantes pour le parti républicain, Donald Trump s’est empressé d’officialiser sa candidature à la prochaine présidentielle. Le milliardaire se bouscule pour prendre de l’avance sur de futurs adversaires. Ce statut de candidat lui permettrait aussi de justifier une « persécution » des juges, puisqu’il est poursuivi dans plusieurs affaires, notamment dans l’attaque du Capitole du 2 avril 2021. (RFI)
« America is back » : l’Amérique est de retour, a martelé Donald Trump en Floride. L’ancien président républicain, battu à la présidentielle de 2020, a officialisé sa candidature pour le scrutin de 2024, mardi 15 novembre 2022, de son golf de Mar-a-Lago. L’annonce est moins triomphale, moins retentissante que prévue, puisque les élections de mi-mandat n’ont pas été aussi satisfaisantes que prévues : beaucoup de protégés du milliardaire ont perdu leur scrutin respectif. Donald Trump aurait pu attendre pour digérer ce revers politique, mais il s’est empressé d’annoncer sa candidature, car le résultat étant décevant, « il essaie de prendre les devants, de se positionner comme candidat à la présidentielle de 2024 avant que d’autres personnalités ne s’imposent », explique Paul Schor, historien spécialiste des États-Unis à l’Université Paris Cité. Ron DeSantis, par exemple, vient d’être réélu triomphalement en Floride et envisage de se présenter mais il « ne peut pas, une semaine après l’élection, annoncer qu’en fait, il vise un autre poste ».
Les nombreuses enquêtes contre Donald Trump sont l’autre raison qui le pousse à presser cette annonce, selon l’historien, invité de RFI : l’ancien président pourra prendre comme prétexte que « toutes ces enquêtes sont contre lui parce qu’il est candidat. […] Il a déjà commencé à expliquer qu’il est victime de persécution, que les juges sont contre lui parce qu’il risque d’être à nouveau président. »
Malgré son revers aux élections de mi-mandat et son échec au scrutin de 2020 face à Joe Biden, le milliardaire semble être le favori pour représenter en 2024 le camp républicain : « il a toujours une forte popularité auprès de toute une partie de l’électorat du parti républicain. Beaucoup de gens viennent à ses meetings, mais aussi, beaucoup de Républicains donnent de l’argent à la campagne de Donald Trump ». Si des critiques s’élèvent contre ce dernier, au sein de son propre camp, il est devenu une figure politique incontournable et son influence reste importante, à la fois chez les Républicains et chez leurs électeurs.
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