A la veille de chaque élection : municipale, Régionale, législative, c’est la même ambiance. On lève le ton en direction des candidats indépendants. Des menaces comme le fait en ce moment Cissé Bacongo du RHDP.
Puis, une fois que les gens sont élus en tant que candidats indépendants, on les courtise et les reverse dans l’écurie du parti afin de renforcer son équipe soit au parlement, soit ailleurs.
Des fois, après les tractations souterraines de rachat, l’élu indépendant passe à la mascarade, en demandant officiellement pardon au président du parti. Un président qui est pressé de lui pardonner son indiscipline et de le « réintégrer » dans le parti.
En clair, quand on gagne, l’indiscipline est tolérée. On est en position de force. Mais gare à ceux qui vont perdre ! Si le parti a perdu la compétition, ils seront tenus pour responsables à cause de leur indiscipline qui a réduit les chances de la Formation. On vous en voudra. C’est la pratique. Et cette pratique est propre à tous les partis politiques, pas seulement au RHDP.
Seulement qu’avec les moyens du pouvoir, le RHDP a plus de puissance d’attraction pour ramener à lui les élus indépendants.
C’est pourquoi, la mise en garde de Cissé Bacongo fait sourire. Une telle mise en garde n’a de sens qu’avant le film. Après, c’est lui-même qui, au nom du parti, va intensifier les négociations pour ramener à la maison les indisciplinés vainqueurs.
Le RHDP ne va-t-il pas donc se ruer sur les élus indépendants demain pour qu’ils reviennent à la couleur du parti ? Le RHDP est sûr qu’il se détournera à jamais de ces personnes qui ont osé défier la Direction du parti aujourd’hui ? On le regarde. Comme toujours.
Germain Séhoué