Ils sont des artisans de la paix. Les photographes et vidéastes jouent un rôle discret mais décisif. En captant les instants forts avec justesse, ils évitent les montages biaisés. Leur travail peut calmer les esprits en offrant des récits visuels fidèles à la réalité. Dans un contexte électoral tendu, ces artisans de l’image désamorcent les tensions. Ils filtrent les émotions extrêmes, préfèrent les scènes d’union aux clichés de division. À Assouindé, les 9, 10 et 11 mai 2025, à l’appel de l’UPLCI, ils ont confirmé leur importance dans la quête d’élections apaisées.
L’image, source de rêve et de rigueur

Ils se nomment cadreurs, chefs-opérateurs, photojournalistes ou vidéoreporters. Leur métier transcende le réel. Par l’échelle du cadre, ils nous situent : un gros plan sur une larme, un plan large sur une foule silencieuse. Leur choix d’angle nous oriente : plongée pour inspirer la pitié, contre-plongée pour imposer le respect. Cette femme me donne envie de devenir comme elle. Ce photojournaliste me fascine ! Ah, ils sont forts !
Regardez ! Un travelling suit le candidat en marche ; un zoom saisit la tension d’un débat. Debout, ils capturent l’élan ; accroupis, ils trouvent l’émotion enfouie. À ras du sol, ils révèlent ce que l’œil néglige ; en hauteur, ils synthétisent l’ensemble. Ils bougent, rampent, grimpent… avec mes émotions… pour que l’image raconte mieux que mille mots. D’où le vide sans l’image.

Sans eux, les mots flottent. La vie semble fade, déséquilibrée. L’image structure notre mémoire. Elle nous donne la preuve, le lien, le sentiment. Les professionnels de l’image équilibrent le récit. Ils donnent chair à l’information et la chair de poule.

Le rendez-vous d’Assouindé a prouvé une chose : sans les professionnels de l’image, le message reste incomplet. Pour des élections apaisées et une presse forte face à l’IA, leur rôle est déterminant. Leurs regards cadrent notre avenir. J’ai envie de leur faire… atououhhh. Mais bon, on verra.
Germain Séhoué