Les Organisations de la Société Civile (OSC) ivoiriennes montent au créneau contre l’ordonnance 2024-368 du 12 juin 2024. Selon le Président du Conseil Stratégique et Politique du PPA-CI en charge du programme du gouvernement le Dr Justin Katinan KONE
Ancien ministre, considérant ce texte comme

une atteinte aux libertés fondamentales, elles appellent à la mobilisation et sollicitent le soutien du président du PPA-CI, Laurent Gbagbo, pour défendre leurs droits.
Adoptée sans concertation finale, cette ordonnance impose un contrôle strict sur les associations, ONG et organisations religieuses. Le gouvernement peut désormais dissoudre une association par simple décret, restreindre son financement et exiger des obligations administratives lourdes. De plus, des dispositions floues laissent une large interprétation aux autorités, renforçant ainsi leur emprise sur la société civile.

Face à cette situation, les OSC, appuyées par des organisations religieuses, dénoncent une volonté manifeste du régime d’homologuer les opinions politiques et de museler toute voix dissidente. Lors de la 47e session de l’Examen Périodique Universel de l’ONU, la France, les États-Unis et les Pays-Bas ont critiqué cette ordonnance, appelant à garantir la liberté d’association et de réunion.

Estimant que seul un contrepoids politique fort peut faire plier le gouvernement, les OSC se tournent vers Laurent Gbagbo et le PPA-CI. Pour elles, l’ancien président incarne la résistance et peut peser dans le débat pour obtenir la suspension de ce texte jugé liberticide. L’enjeu est crucial à l’approche de l’élection présidentielle de 2025.
Germain Séhoué