Le mercredi 9 octobre 2024, le Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) a organisé une conférence de presse pour dénoncer l’enlèvement et l’emprisonnement de son Secrétaire Général-Adjoint, Charles Rodel Dosso. L’arrestation du ministre, survenue le 5 octobre à son domicile, a profondément choqué le parti et soulevé des interrogations sur l’utilisation des forces de l’ordre sous le régime actuel.
Le Secrétaire Général adjoint du PPA-CI, Tchéidé Jean-Gervais, a fermement dénoncé cette arrestation qu’il qualifie d’arbitraire. Selon ses propos, les hommes encagoulés qui ont procédé à l’enlèvement n’avaient aucun mandat judiciaire et ont agi de manière brutale. Ils ont non seulement malmené la famille du ministre Dosso, mais aussi pillé son domicile avant de le conduire vers une destination inconnue, révélée plus tard comme étant la prison d’Abidjan.
Cette arrestation survient dans un contexte politique tendu où Charles Rodel Dosso avait participé à une marche pacifique contre la cherté de la vie. Le PPA-CI dénonce le fait que cette action citoyenne soit réprimée par une accusation d’atteinte à la sûreté de l’État, une pratique devenue courante depuis l’accession au pouvoir du régime RHDP.
Le PPA-CI condamne fermement cette dérive autoritaire qui vise, selon le parti, à museler l’opposition politique. Le Conseil Stratégique et Politique du PPA-CI, réuni en session extraordinaire, a réclamé la libération immédiate du ministre et des autres acteurs de la société civile emprisonnés. Le parti prévoit une mobilisation massive dans les jours à venir pour sensibiliser la population et organiser une résistance politique face à ce qu’il considère comme une menace contre la démocratie et les libertés fondamentales en Côte d’Ivoire.
Gahé Koul
