La Guerre qui s’efface
Ainsi va le monde, où une nouvelle guerre remplace l’autre dans la conscience collective. La guerre russo-ukrainienne, une fois au centre des passions, glisse silencieusement dans l’oubli, éclipsée par des tragédies plus médiatisées. Comme si le sang versé en Ukraine et en Russie avait perdu son pouvoir émotionnel.
Quand les priorités du Monde redessinent la douleur
Actuellement, l’attention mondiale se concentre sur le conflit israélo-palestinien, où le Hamas et Israël rivalisent d’atrocités. La comptabilité macabre est à la une, reléguant au second plan les vies perdues dans le conflit russo-ukrainien. Russes et Ukrainiens s’entretuent presque dans l’ombre, leurs souffrances étouffées par des préoccupations plus « attrayantes » pour les médias.
Ce besoin de régler un conflit avant qu’un autre ne prenne la vedette souligne la nature éphémère des priorités mondiales. Ce monde est cruel dans sa façon d’effacer des souffrances, de reléguer des peuples entiers à l’obscurité.
Alors que les projecteurs de l’humanité se déplacent, n’oublions pas les cris silencieux de l’Ukraine, de la Russie, du Mali, du Burkina Faso et tous ces foyers où le sang coule et coule. Entre l’éphémère des médias et l’oubli qui s’installe, il est essentiel de se rappeler que chaque guerre, chaque vie perdue, mérite notre attention et notre empathie, même lorsque le monde semble les avoir oubliées.
Germain Séhoué