Le mercredi 12 juin 2024, le Conseil des ministres présidé par le président Alassane Ouattara a vu l’adoption de quatre nouveaux décrets qui promettent de peser encore davantage sur le budget national.
Les décrets adoptés visent à restructurer l’appareil statistique national. Tout d’abord, le décret portant dissolution de l’Institut National de la Statistique (INS) marque la fin de cet organisme historique. Ensuite, l’Agence Nationale de la Statistique voit le jour, prenant en charge les fonctions de collecte et d’analyse des données statistiques. Deux autres entités sont également créées : le Fonds National de Développement de la Statistique (FNDS) et le Conseil National de la Statistique (CNStat).
Ces nouvelles structures, bien qu’elles puissent être perçues comme une modernisation nécessaire, représentent un alourdissement significatif du budget de l’État. Le financement de l’Agence Nationale de la Statistique, du FNDS et du CNStat impliquera des dépenses supplémentaires qui viendront s’ajouter aux charges déjà existantes. Les contribuables ivoiriens, déjà accablés par la cherté de la vie, devront ainsi supporter une pression fiscale accrue.
Alors que la population s’attendait à des mesures pour alléger le coût de la vie, ces décisions apparaissent paradoxalement comme un fardeau supplémentaire. Le gouvernement semble plus concentré sur la création de nouvelles structures administratives que sur la résolution des problèmes quotidiens des citoyens.
Il est crucial de comprendre ce qu’impliquent ces termes. L’Agence Nationale de la Statistique est chargée de la centralisation et de l’analyse des données, tandis que le FNDS gère les financements nécessaires au développement des infrastructures statistiques. Le CNStat, quant à lui, coordonne les actions de l’ensemble de ces entités.
La création de ces nouvelles entités est synonyme d’une gestion administrative plus lourde et coûteuse. Cette décision, loin de soulager les Ivoiriens, risque d’exacerber leurs difficultés économiques, soulevant des questions sur les priorités du gouvernement face aux urgences sociales du pays.
Germain Séhoué