Une réunion de coordination s’est tenue à Ferkessedougou, en Côte d’Ivoire, pour discuter de l’assistance aux réfugiés dans la zone nord du pays. Lumière sur les actions entreprises et les défis liés à l’afflux de réfugiés en provenance du Burkina Faso.
Une réunion de coordination a eu lieu à Ferkessedougou, en Côte d’Ivoire, pour discuter de l’assistance aux réfugiés accueillis dans le pays. Les ministres Nassénéba Touré (Famille) et Kouadio Konan Bertin (Réconciliation), ainsi que le Secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité (SE-CNS), Fidèle Sarassoro, étaient présents. L’objectif de la réunion était de trouver un mécanisme de coordination nationale pour l’assistance aux réfugiés dans la zone nord du pays. Cela comprend l’identification des réfugiés, la gestion des sites de transit et la coordination de l’aide alimentaire et non alimentaire.
Il a été décidé lors de cette réunion que les rencontres nationales avec les réfugiés auront lieu mensuellement en cas de besoin, tandis que les rencontres locales se dérouleront de manière hebdomadaire.
La situation sécuritaire au Burkina Faso se détériorant continuellement, le gouvernement ivoirien a décidé d’accueillir des milliers de personnes en quête d’asile. Selon le rapport du CNS sur l’afflux des réfugiés, au 8 avril dernier, 21 792 réfugiés étaient accueillis en Côte d’Ivoire, dont 12 856 dans la région de Bounkani, 8 416 dans la région de Tchologo, 255 dans la région de Folon, 148 dans la région de Bagoué et 117 dans la région de Poro.
Le rapport indique que la majorité des réfugiés sont des personnes vulnérables, avec une prédominance du sexe féminin (55%) par rapport au sexe masculin (45%). En outre, 58% des réfugiés sont des enfants de moins de 17 ans, tandis que 38% sont des adultes âgés de 18 à 59 ans et 4% sont des personnes âgées.
Concernant les actions en cours, le CNS et l’Office national de l’État civil de l’identification (ONECI) ont procédé à l’enregistrement biométrique et alphanumérique de plus de 10 886 réfugiés. Deux sites de 10 hectares ont été identifiés à Nioronigué, à 3 km de Ouangolodougou, et à Natadouo, à 13 km de Bouna. Deux plateformes ont également été aménagées dans le but de construire des abris.
La réunion présidée par le Conseil national de sécurité a abordé plusieurs aspects à court terme, notamment l’opérationnalisation des comités de coordination locaux présidés par les préfets et la stratégie de transfert des réfugiés vers les sites et d’enregistrement des nouveaux arrivants.
« La question des réfugiés est une question de vies, de destins et d’espoirs. Nous devons être lucides. L’émotion ne peut pas guider l’action publique. Nous devons agir avec intelligence, fermeté et lucidité », a déclaré le préfet de la région de Tchologo, Jean Pierre Sory.
Fidèle Sarassoro, Secrétaire exécutif du CNS, a salué la mobilisation de toutes les parties impliquées dans le soutien aux réfugiés étrangers en Côte d’Ivoire. Selon lui, il est nécessaire de systématiser les approches afin de remédier aux problèmes des réfugiés en provenance du Burkina Faso.
Cependant, une question importante se pose : si tout le monde prétend être ivoirien et préfère frauder la nationalité plutôt que de passer par la procédure de naturalisation, comment peut-on résoudre le problème de l’immigration ? Si des ivoiriens et des étrangers peuvent sassocier pour prendre des armes pour cela, où irons-nous ? C’est une problématique complexe à laquelle il faut trouver une solution.
S. A.