Face à la répression des marches pacifiques, le Front commun promet une nouvelle mobilisation nationale pour restaurer l’État de droit.
Abidjan, le 14 octobre 2025 — Dans une déclaration conjointe rendue publique ce lundi, le Front commun PPA-CI – PDCI-RDA a dénoncé ce qu’il qualifie de « dérive autoritaire et ségrégationniste » du régime en place. Les deux formations politiques accusent le Conseil national de sécurité (CNS) d’avoir été détourné de sa mission initiale pour servir d’instrument de répression contre l’opposition.
Créé par le décret n°2012-786 du 8 août 2012, le CNS, rappellent-ils, devait assurer la coordination de la sécurité nationale, prévenir les menaces et conseiller le Chef de l’État. Or, selon le Front commun, il s’arroge désormais le droit d’interdire les manifestations pacifiques de l’opposition, en violation de l’article 20 de la Constitution garantissant les libertés de réunion et de manifestation.

Évoquant la répression de la marche du 11 octobre et les mobilisations spontanées observées à Gagnoa, Daloa, Bonoua, Alépé ou encore Yakassé-Attobrou, le Front commun salue « le courage du peuple ivoirien » et promet d’accompagner ces initiatives citoyennes. Il annonce également la tenue prochaine d’une nouvelle grande marche nationale pour exiger le respect des libertés fondamentales et la restauration de l’État de droit.
S’adressant aux forces de l’ordre, la porte-parole Me Habiba Touré a rappelé que l’exécution d’un ordre illégal ne saurait exonérer de responsabilité, en droit national comme international. Le communiqué conclut par un appel symbolique :
« Marcher n’est pas un crime. Marcher est un droit. Nous continuerons de marcher contre la peur pour nos libertés. »
Gahé Koul























