Abidjan, 1er octobre 2025 – L’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale s’est tenue ce mercredi dans un climat politique particulier. Les députés des groupes parlementaires du PDCI-RDA et du PPA-CI, ainsi que les députés non-inscrits dont Pascal Affi N’Guessan, Assalé Tiémoko et Djè bi Djè Olivier, ont annoncé leur décision de boycotter la cérémonie solennelle de rentrée parlementaire.
Cette absence concertée constitue, selon eux, un acte de protestation face à la « conduite calamiteuse » du processus électoral en vue de l’élection présidentielle du 25 octobre 2025. Les parlementaires de l’opposition dénoncent une manipulation des institutions électorales et judiciaires par le régime du RHDP, dirigé par le président Alassane Ouattara, qu’ils accusent de chercher à s’assurer une réélection anticonstitutionnelle.
Dans leur déclaration, les élus rappellent que la Constitution ivoirienne limite le mandat présidentiel à deux, et que l’esprit du multipartisme instauré en 1990 repose sur l’alternance démocratique. Ils estiment que l’actuel processus ne garantit ni transparence, ni impartialité, et qu’il fait courir au pays le risque de retomber dans des violences politiques similaires à celles enregistrées lors des précédents scrutins.
« Notre décision est lourde mais nécessaire », affirment-ils, soulignant vouloir alerter l’opinion nationale et internationale sur ce qu’ils considèrent comme une dérive autocratique. Selon eux, le refus du pouvoir de créer les conditions d’une paix durable et d’une cohésion sociale menace gravement l’unité nationale.
Alors que la Côte d’Ivoire s’apprête à vivre une nouvelle élection décisive, cette posture de l’opposition vient accentuer la tension politique et pose la question de la crédibilité du scrutin présidentiel à venir.
Gahé Koul































