Dans un point de presse tenu ce mercredi 29 octobre 2025 au siège du PPACI à la Riviera Bonoumin, le Front Commun a dénoncé ce que subit ses membres. Les 27 et 28 octobre 2025, plusieurs cadres du PDCI-RDA et du PPA-CI, partis constituant le Front Commun, ont été convoqués à la Préfecture de Police d’Abidjan. Cette démarche concerne des personnalités influentes proches des présidents Laurent Gbagbo et Cheick Tidjane Thiam, assurant la direction quotidienne de leurs partis respectifs.
Parmi les cadres convoqués pour le PDCI-RDA figurent Noël Akossi Bendjo, Sylvestre Emou, Augustin Dia Houphouet Yohou, Alain Cocauthrey, Roger M’bia, Jean Kouakou Gnangbé et Georges Philippe Ezaley. Du côté du PPA-CI, la convocation a concerné Docteur Assoa Adou, Professeur Hubert Oulaye, Docteur Koné Katina, Professeur Dano Djédjé Sébastien, Tcheidé Jean Gervais, Damana Adia Pikas, Sehi Gaspard, Michel Koudou Gbagbo, Sam Etiassé Jean-Baptiste, Maître Habibani Touré, Demba Traoré, Fadiga Kassoum et Zerehoué Yoro Edouard.
Le Front Commun dénonce ces convocations, les inscrivant dans une série de manœuvres d’intimidation visant à fragiliser l’opposition. Selon ses représentants, depuis le braquage électoral du 25 octobre, le régime RHDP aurait procédé à des arrestations arbitraires et à des détentions de personnalités de l’opposition, violant les droits les plus élémentaires des citoyens.
Cette stratégie viserait à empêcher les cadres du Front Commun, députés sortants ou leaders régionaux, de se présenter aux prochaines élections législatives, anticipant une possible défaite du régime RHDP même dans ses bastions. Le Front Commun alerte également sur un risque d’atteinte future aux présidents Gbagbo et Thiam, dans un contexte où l’exécutif semble vouloir affaiblir les principaux partis d’opposition.
Toutefois, au moment de ce point de presse, il est revenu que les poursuites engagées contre les cadres convoqués pourraient être suspendues. Le Front Commun appelle le régime RHDP à éviter d’exacerber les tensions et à libérer sans conditions toutes les personnes arrêtées lors des manifestations pacifiques.
Les présidents Gbagbo et Thiam réaffirment leur ouverture au dialogue, condition essentielle pour restaurer la cohésion sociale, la stabilité et la paix. Le Front Commun exhorte ses militants, la société civile et les démocrates ivoiriens à rester mobilisés et attentifs aux prochains mots d’ordre, poursuivant le combat pour l’état de droit et la démocratie.
Gahé Koul


































