Le village de Mondoukou, je n’y avais jamais mis les pieds. Sa plage ? Je vais donc la découvrir. Nous arrivons à Mondoukou. Ce n’est pas Bondoukou, mais bien Mondoukou. C’est la surprise du président de l’UPLCI, Nando Dapa.
D’Assouindé en passant par Assinie-Mafia, je n’ai pas voulu fermer l’œil dans le car de la SOTRA jusqu’à ce lieu. Par les temps qui courent, mieux vaut garder l’œil ouvert. Je blague. Nous descendons du véhicule au bord d’une plage infinie. Des cocotiers, des paillotes servant de petits restaurants, des parkings dissimulant des bolides et autres cylindrées de luxe.
On ne croirait même pas qu’il y a des véhicules dessous. Beau camouflage. Hum… Les oiseaux se cachent pour « mourir » ici, à la plage, dans l’eau.
Nous marchons pour découvrir ce site touristique de Mondoukou. Le président Nado Dapa est en tête. Il ne regarde personne. Il trace le chemin de la visite, au bord de la mer. Une mer agitée. Elle ne se fatigue jamais, cette vieille dame !
Les vagues vont et viennent. Elles montent, font la roulade et s’écrasent sur le sable. Elles croient que je vais m’approcher. Elles ont menti. Je me tiens bien à l’écart.
Des jeunes s’y jettent avec la joie des enfants. Regardez ! Voilà un inconscient ! Gringalet comme moi, il porte une fille, bien plus corpulente, sur son dos, et se jette sous la vague avec elle. Il rit.
Après, ils accuseront les sorciers. Et cette fille, ses parents ignorent sans doute qu’elle flirte avec la mort ici. Je me dis : toi, avec ton poids, comment vas-tu courir sous les vagues en cas de danger ? Voilà le problème.
Ici, on ne parle pas d’élections apaisées ni d’intelligence artificielle. Les gens vivent tranquillement leur vie, discrètement, sous les paillotes. Nous, visiteurs sur pied, nous nous rinçons les yeux.
Ceux qui ont faim raclent le fond de la marmite de la tenancière du maquis : riz, foutou, attiéké. On prend la photo de famille au bord de mer. Ensuite, par petits groupes, nous retournons au car.
La plage de Mondoukou, c’est beau. Mais le soleil tombe, nous n’avons pas eu assez de temps pour mieux la découvrir.
GS