Le Premier ministre Robert Beugré Mambé et le Gouvernement ivoirien ont récemment réagi face au scandale de la billetterie du COCAN 2023. Annonçant prendre en main la situation, le Premier Ministre déclarait : « La billetterie est l’affaire de la CAF. Nous prenons le problème en main, et vous verrez les résultats dans les 48 heures. » Cette action soulève des questions sur le rôle de l’État dans la gestion de cet événement majeur.
Selon le décret No 2018-554 du 7 juin 2018 portant création du COCAN, l’État de Côte d’Ivoire joue un rôle énorme. Conformément aux Statuts de la CAF, le Gouvernement doit autoriser la FIF à organiser la CAN et s’engage à mettre à disposition du COCAN 2023 les moyens nécessaires. En retour, l’État exerce un droit de regard sur les activités du COCAN, recevant des rapports périodiques du comité interministériel présidé par le Premier Ministre.
Pour assurer la réussite de la CAN, le Gouvernement a pris des mesures concrètes. Un arrêté portant création du comité interministériel a été émis, présidé par le Premier Ministre, avec la vice-présidence assurée par le ministre des Sports. Ce comité, incluant les ministères compétents ainsi que les présidents de la FIF et du COCAN 2023, supervise la mise en place des infrastructures nécessaires.
Si la billetterie relève de la compétence de la CAF, l’État de Côte d’Ivoire intervient en raison de son engagement financier et logistique. Ainsi, le gouvernement peut accéder à la « marmite », à la billetterie et promettre des résultats aux Ivoiriens. Pourvu que l’eau bouillante ne brûlera la main de quelqu’un.
Eugénie Dallo