Décidément, la Cour pénale internationale (CPI) se montre de plus en plus une institution judiciaire partisane des crimes de guerre, crimes contre l’humanité, viols et autres exactions commis lors des conflits à travers la planète. Elle en donne une triste illustration par sa couverture des crimes commis en Côte d’Ivoire en 2010-2011 lors de la guerre post-électorale impliquant le président de la République Laurent Gbagbo et l’opposant Alassane Ouattara. Un conflit où il y a eu plus de 3000 morts.
A l’époque, novembre 2011, sous la vision de son procureur Louis Ocampo, ensuite de sa suivante Fatou Bensouda, la CPI avec l’appui du gouvernement Ouattara, s’est dépêchée de déporter le président Laurent Gbagbo arrêté, à sa prison de Scheveningen aux Pays-Bas, avant même de lui trouver des chefs d’accusation. Il y sera rejoint plus tard par le ministre Charles Blé Goudé, son ancien ministre de la jeunesse.
Acquitté le 15 janvier 2019 avec son codétenu Charles Blé Goudé et libéré le 1er février 2019 par la Cour pénale internationale (CPI),
Laurent Gbagbo est rentré en Côte d’Ivoire le 17 juin 2021 après dix ans d’absence.
Mais si Laurent Gbagbo et son camp sont acquittés et blanchis dans cette affaire de grands crimes, la CPI refuse de mener des actions contre le seul camp Ouattara qui reste à examiner dans la belligerance meurtrière. Helas, sans le clamer, son nouveau procureur Karim Khan semble ne plus trouver d’intérêt dans le dossier ivoirien dès lors que Laurent Gbagbo a pu s’en sortir. Laurent Gbagbo que, par ses procès intentionnellement longs et éprouvants, la CPI a réussi à esquinter.
Et voilà près de quinze ans que Alassane Ouattara, l’autre belligerant, est au pouvoir en Côte d’Ivoire, sans pression judiciaire, 15 ans !
Or, il y a eu plusieurs milliers de morts, de traumatismes inimaginables et d’injustices criardes que la conscience humaine ne doit pas effacer. Mais tout cela n’est pas le problème de la CPI. Que veut la CPI !
La CPI veut cacher les crimes du camp Ouattara, Alassane Ouattara, l’ami de Nicolas Sarkozy, dans le conflit post-électoral de 2010-2011 en Côte d’Ivoire. Gbagbo étant innocent, tant pis pour les victimes ! Pas de poursuite contre le camp Ouattara.
Alors que penseront de la CPI les victimes, les parents et proches des victimes et l’opinion publique témoin de tout cela ? Que la CPI, c’est la justice en personne ? Non ! Ils penseront comme nous que cette CPI est pire que le Coronas-virus. C’est de sa combine et de son injustice que le pouvoir ivoirien tire ses actes d’injustice et ses hommes leur arrogance permanente.
Une telle institution, qui, pour les seuls intérêts des puissances occidentales, couvre les crimes les plus graves, s’interdit d’inquiéter les criminels et de combattre les injustices, est inhumaine. Elle doit disparaître de la planète pour plus d’oxygène. L’humanité n’a pas besoin d’une Justice injuste, partisane et couvrant les crimes contre l’humanité.
Germain Séhoué