Le ministère de la Communication, la Cour des comptes, la Société civile, l’Association des consommateurs et même les partis politiques, tous consommateurs de la presse, doivent chacun, réclamer un audit indépendant de l’ASDM, Agence de soutien et développement des médias, autrefois connue sous le nom de Fonds de Soutien et de Développement de la Presse (FSDP). Pourquoi ? Les raisons sont multiples. Chacune de ces parties pourrait tirer des bénéfices de cet audit en vue d’assurer une gestion transparente et de qualité des fonds destinés aux médias en Côte d’Ivoire.
Le ministre de la Communication, en tant que représentant de l’État chargé de la politique de communication, a pour responsabilité de veiller à la bonne utilisation des fonds publics alloués au développement des médias. Un audit de l’ASDM permettrait de s’assurer que l’agence respecte ses missions et utilise ses ressources de manière efficace et transparente, contribuant ainsi à la crédibilité de l’État en matière de gestion des fonds publics.
La Cour des comptes, Institution indépendante, a pour rôle de contrôler l’utilisation des fonds publics et d’assurer la transparence financière. Un audit de l’ASDM répondrait à son mandat de veiller au respect des normes comptables et de gestion. En procédant à cet audit, la Cour des comptes pourrait s’assurer que l’agence agit dans l’intérêt public, surtout si des soupçons de mauvaise gestion ou de conflits d’intérêts existent.
La société civile, notamment les associations de la société civile ont pour mission de surveiller la gouvernance et de défendre l’intérêt général. Un audit de l’ASDM permettrait de vérifier que les financements alloués aux médias servent bien la liberté d’expression et la diversité médiatique. La société civile pourrait ainsi s’assurer que l’agence joue pleinement son rôle dans le soutien aux médias indépendants, contribuant à une presse pluraliste et transparente.
L’association des consommateurs, en tant qu’utilisateurs des médias, ont intérêt à ce que l’ASDM soutienne des contenus de qualité et des médias responsables. Un audit garantirait que les fonds publics contribuent à l’amélioration des médias sans favoriser des acteurs peu scrupuleux ou des biais de traitement. Ainsi, cet audit serait un gage de fiabilité pour les consommateurs qui exigent une information vérifiée et impartiale.
Les partis politiques, en tant qu’acteurs souvent dépendants de la couverture médiatique, les partis politiques ont un intérêt direct dans la transparence de l’ASDM. Un audit permettrait de vérifier que le soutien accordé aux médias ne privilégie pas certaines lignes éditoriales ou idéologies, et que tous les courants politiques bénéficient d’une couverture équitable. Une presse pluraliste et indépendante est essentielle pour garantir un débat démocratique sain et un traitement équilibré des informations politiques.
En clair, un audit de l’ASDM s’avère nécessaire pour garantir l’intégrité, l’équité et l’efficacité des soutiens publics aux médias, et pour assurer que cet organisme joue un rôle clé dans la promotion de médias de qualité, indépendants et libres de tout conflit d’intérêts. Personne n’est visé à priori, à moins que des gens se reprochent quelque chose.