Le gouverneur de la Banque centrale du Liban, Riad Salamé, est au cœur d’une controverse internationale alors qu’il a décidé d’ignorer la convocation de la justice française. En poste depuis 30 ans, Salamé est confronté à des accusations de détournement massif de fonds, l’ayant potentiellement utilisé pour constituer un important patrimoine financier et immobilier. Malgré les enquêtes en cours au Liban et en Europe, le gouverneur refuse de se rendre à Paris pour s’expliquer devant la juge française Aude Buresi.
Le mépris de la convocation
L’avocat de Riad Salamé a confirmé que son client ne se rendrait pas dans le bureau de la juge française, contestant les conditions dans lesquelles la convocation a été remise. Cependant, selon les plaignants dans cette affaire, Salamé aurait pu volontairement se présenter devant la justice s’il avait réellement l’intention de s’expliquer. Les critiques qualifient son comportement de cynique et lâche, soulignant les souffrances subies par le peuple libanais, qui a été durement touché par la situation économique du pays.
Les soupçons de détournement de fonds
Riad Salamé est soupçonné d’avoir utilisé un montage financier complexe pour détourner des fonds publics libanais, lui permettant ainsi d’accumuler un riche patrimoine immobilier et bancaire en Europe. Des enquêtes sont en cours pour établir l’ampleur de ces détournements et les mécanismes utilisés. Les saisies de biens immobiliers appartenant à Salamé et à ses proches ont déjà été effectuées, ce qui montre l’ampleur des soupçons qui pèsent sur lui.
Conséquences juridiques possibles
En ignorant la convocation de la justice française, Riad Salamé risque de faire face à des conséquences juridiques plus graves. La justice française pourrait décider d’émettre un mandat d’arrêt international à son encontre. Cependant, l’avocat de Salamé conteste cette possibilité, affirmant que cela violerait ses droits fondamentaux de liberté d’aller et venir. L’issue de cette affaire reste incertaine, mais elle soulève des questions sur l’impunité des personnes accusées de malversations financières à haut niveau.
Un mandat en péril
Le cinquième mandat de Riad Salamé à la tête de la Banque centrale du Liban prendra fin dans quelques semaines. Malgré les accusations et les critiques qui pèsent sur lui, il a réussi à conserver son poste jusqu’à présent. Cependant, avec les enquêtes en cours et le mépris affiché envers la justice française, la position de Salamé est de plus en plus fragilisée. L’avenir de la Banque centrale du Liban et la confiance en son système financier sont également remis en question.
L’affaire du gouverneur de la Banque centrale du Liban, Riad
Salamé, qui ignore la convocation de la justice française, met en lumière les graves accusations de détournement de fonds massifs. Malgré les saisies de biens immobiliers et les enquêtes en cours, Salamé a réussi à se maintenir en poste pendant des décennies. Cependant, son refus de se présenter devant la justice française soulève des questions sur son intégrité et l’impunité des responsables politiques de haut niveau. L’issue de cette affaire aura des répercussions importantes sur la crédibilité de la justice et la confiance du peuple libanais envers ses institutions.
Suzanne Assalé
Info : RFI