La publication de la liste électorale provisoire pour l’élection présidentielle d’octobre 2025 suscite de vives tensions en Côte d’Ivoire. Lors d’une conférence de presse tenue le 18 mars 2025, le président exécutif du PPA-CI, le Pr Sébastien Dano Djédjé, a exprimé l’indignation de son parti face à un processus jugé biaisé et dangereux pour la paix sociale.

L’événement s’est produit en présence de la grande direction du PPA-CI, avec la présence des deux vices-présidents Dr Assoa Adou, Hubert Oulaye Marc-Arthur, le président du CSP Dr Koné Katinan et le Secrétaire général Jean Gervais TCHÉIDÉ. Il y avait foule.

Selon le parti de Laurent Gbagbo, la Commission Électorale Indépendante (CEI) a exclu environ 3,5 millions d’électeurs, compromettant ainsi la transparence du scrutin. Malgré les nombreuses alertes et recommandations des partis d’opposition, la CEI a ignoré leurs préoccupations, adoptant une posture autoritaire dans la gestion de la révision de la liste électorale.

Un des points de crispation majeurs demeure l’absence du nom de Laurent Gbagbo sur cette liste provisoire. Pour le Pr Sébastien Dano Djédjé, il ne s’agit pas d’une omission accidentelle, mais d’une stratégie délibérée visant à écarter le candidat du PPA-CI. Cette décision viserait à décourager les militants et à affaiblir leur mobilisation en vue du scrutin.
Comparant la situation ivoirienne à celle de pays voisins comme le Sénégal et le Bénin, le PPA-CI souligne le refus persistant de la CEI d’auditer le fichier électoral. Pour le président exécutif, cette résistance témoigne d’une volonté manifeste du régime RHDP de verrouiller le processus électoral à son avantage.

Face à ces irrégularités, le PPA-CI a annoncé la suspension immédiate de ses missions de terrain et appelle ses militants à s’impliquer activement dans le contentieux électoral.
Le parti réaffirme également la candidature de Laurent Gbagbo et promet de mobiliser toutes les ressources nécessaires pour faire pression sur la CEI et garantir un scrutin transparent. Et il a précisé que ce n’était pas la constitution qui pénalise Laurent Gbagbo, mais un code électoral procédant d’une Ordonnance du chef de l’État. Une ordonnance passée mécaniquement devant des députés acquis.
Enfin, le parti met en garde contre une montée des tensions politiques et appelle la communauté internationale à surveiller de près la situation électorale en Côte d’Ivoire.
Gahé Koul