La gouvernance des finances publiques en Côte d’Ivoire est une nouvelle fois pointée du doigt par le président du SYNAFECI (Syndicat national des fournisseurs de l’Etat de Côte d’Ivoire), Gré Faustin.
Dans une lettre adressée au directeur de cabinet adjoint du ministère des Finances, il dénonce des pratiques douteuses impliquant certains hauts fonctionnaires et intermédiaires du Trésor public, qualifiés de « rats démarcheurs ».
Ces individus exigeraient des pots-de-vin allant jusqu’à 50 % des montants dus avant tout règlement.
Mauvaise gouvernance
Le terme « mauvaise gouvernance » désigne une gestion déficiente ou corrompue des affaires publiques, caractérisée ici par l’opacité et des abus de pouvoir. Gré Faustin met en lumière les retards de paiement des factures gouvernementales, estimées à 39 milliards FCFA, malgré les engagements pris par les autorités.
Ces retards sont d’autant plus préoccupants qu’ils menacent, selon Gré Faustin, la stabilité économique et sociale du pays.
Le rôle des fonctionnaires en cause
Parmi les responsables désignés figurent des noms bien connus de l’administration. Leurs pratiques, soutenues par des acolytes, sapent la confiance des fournisseurs et des citoyens envers les institutions publiques. Les démarches initiées par le SYNAFECI depuis février 2024, incluant des réunions avec le ministère, seraient restées sans suite, ce qui alimente un sentiment de frustration croissant.
Un appel à la transparence
En réponse à ces accusations, le ministère des Finances, dirigé par Adama Coulibaly, est invité à fournir des explications claires. Selon le président duSYNAFECI, 184 milliards FCFA auraient été payés à plus de 1 000 entreprises en 2024, deplorant le fait que les cas prioritaires restent non réglés.
Le syndicat s’étonne que des fonds importants soient mobilisés mais que certains fonctionnaires exploitent le système à leur avantage, au détriment de l’intérêt collectif. Le SYNAFECI appelle à un sursaut moral pour protéger l’intégrité de la Côte d’Ivoire.
Gahé Koul