Les aveux surréalistes du porte-parole du RHDP
Les aveux surréalistes du porte-parole du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) ont, on s’en souvient, secoué la scène politique en Côte d’Ivoire. Dans une vidéo qui circule encore, le ministre Kobena Kouassi Adjoumani déclarait sans détour : « Nous n’avons pas peur d’enrôler des étrangers pour constituer notre électorat. » Une déclaration qui, à l’époque, semblait impensable pour beaucoup.
La liste électorale truffée de monstruosités
Cependant, les récents chiffres de la liste électorale révèlent des monstruosités : 2 094 759 d’inscrits de pères et de mères inconnus, soit 12 % des inscrits, selon Me Habiba Touré, présidente de l’association SAFE (Sentinelle anti-fraude).
Les mots trompeurs du président de la CEI
Qui mettrait concrètement en pratique ces enrôlements d’étrangers ? Pas le ministre lui-même ou le président du parti, mais leur bras séculier : la Commission électorale indépendante (CEI). Cette institution, inondée de fonds (57 milliards dont 12 milliards destinés à la révision de la liste électorale, tâche finalement confiée aux partis politiques), a la technique et la rhétorique nécessaires pour tromper le peuple.
La CEI : Bras séculier du RHDP
Ce que la bouche du RHDP dit, la main de la CEI l’accomplit de manière implacable. Le président de la CEI, Ibrahim Coulibaly Kuibiert, tente de se blanchir et de distancer l’institution des aveux du porte-parole du RHDP. Face à des individus qui avouent sans crainte leurs actes illégaux, même l’histoire tremble.
Face à des illégalités avouées, que peut-on faire ?
Les conséquences de ces fraudes électorales sont alarmantes pour la démocratie ivoirienne: plonger la Côte d’Ivoire encore dans l’incertitude. Il est impératif de prendre des mesures afin de garantir des élections transparentes et équitables. La société civile et les acteurs politiques doivent s’unir pour préserver l’intégrité du processus démocratique. Ils doivent lutter contre ces pratiques contraires à l’éthique politique. La confiance du peuple envers les institutions doit être rétablie pour assurer un avenir démocratique sain pour la Côte d’Ivoire.
Germain Séhoué